POUR LA DÉFENSE DE L’HÔPITAL PUBLIC, CONTRE LA LOI DES PROFITS, TOUS EN LUTTE AUX CÔTÉS DES PERSONNELS SOIGNANTS
Le secteur de la santé et ses acteurs sont en lutte depuis plusieurs années. Depuis quand ? Depuis la crise économique de 2008 ? Depuis les nouvelles lois de nouvelle gouvernance et de tarifications à l’activité en 2005 ? Il est encore possible de remonter dans le temps jusqu’au plan de réformes hospitalières et des médecins de 1992. Depuis bientôt 30 ans, nos gouvernements successifs ont sacrifié la santé publique sur l’autel du capitalisme.
La libéralisation de notre système de santé publique se fait aujourd’hui sentir de toute part. Dans les hôpitaux le nombre de lits est en baisse, tout comme le remboursement des médicaments, s’ajoute à cela le manque de personnel et de moyens financiers. Ces différentes réformes ont entraîné une incapacité pour les professionnels du secteur sanitaire et social à réaliser leur travail dans de bonnes conditions. Ainsi, ces derniers sont plus susceptibles de faire des burn-out et des dépressions. Nous remarquons d’ailleurs que le taux de suicide dans ces professions est parmi les plus élevés en France.
Au cours de ce démantèlement organisé de notre système de santé publique par nos gouvernants se sont aussi organisées de nombreuses résistances, dont la dernière en date fut celle de 2019. Nous avons encore en tête les images des soignants en lutte « acclamés » par les lacrymogènes, de ces chefs de services démissionnant par refus de voir les soins devenir une marchandise et l’hôpital devenir une entreprise avec des objectifs de rentabilité…
Alors que les alarmes sonnaient depuis longtemps, la crise sanitaire du COVID-19 a révélé toutes les failles du système de santé. L’hôpital manquant de moyens s’est retrouvé sans masques, en manque de lits, de respirateurs et de personnels. Le refus permanent d’écouter les revendications des travailleurs de la santé a coûté la vie de nombreuses personnes. Ils ont été érigés en héros durant le confinement mais n’ont reçu pour toute « récompense » qu’une médaille et des coups de matraque.
Face à cette situation, le gouvernement ne propose toujours aujourd’hui rien de véritablement concret et de conséquent pour répondre à l’urgence dans l’hôpital public et pour satisfaire les justes revendications des personnels de santé. Pourtant, la France a aujourd’hui parfaitement les moyens de financer et de construire un grand et solide service public de la santé et de l’hôpital, contrairement aux discours fatalistes, cela relève d’un choix complètement politique. Un choix au service du capital !
C’est pourquoi nous devrons nous mobiliser autant que nous le pourrons aux côtés des travailleurs de la santé. C’est de notre santé, de notre avenir à tous qu’il s’agit !
Dès aujourd’hui, nous revendiquons :
- Une revalorisation générale des salaires de 300€ pour tous les personnels de santé
- Un plan massif de recrutement de personnel, de formation et de titularisation des précaires
- Une amélioration des conditions de travail
- La fin de la logique gestionnaire de l’hôpital qui n’est pas une entreprise
- L’arrêt de toutes les fermetures d’établissements, de services et de lits
- L’annulation de la dette des hôpitaux
- Un financement de la protection sociale qui réponde aux besoins de santé de la population
- La nationalisation des cliniques et hôpitaux privés, l’expropriation de leurs actionnaires et l’intégration de leur personnels sur des emplois statutaires de la fonction publique
- L’expropriation de l’industrie pharmaceutique, qui doit être une industrie 100% publique. La recherche médicale doit être publique, ses découvertes mise à disposition gratuitement (abrogation des brevets)
- La gratuité totale des soins sans avance des frais, avec prise en charge uniquement par la Sécurité sociale
Avec cette crise, le capitalisme a une fois de plus fait la preuve de son incapacité à satisfaire les besoins nécessaires à la population et à l’ensemble des travailleurs. Macron et son gouvernement peuvent déployer toutes sortes de mensonges, de manipulations et de poudre aux yeux, c’est par la lutte et seulement par la lutte des personnels mais aussi des usagers à leurs côtés que les revendications pourront être satisfaites.
Après les premières mobilisations réussies les 16 et 30 juin dernier, les Jeunes Communistes de la Loire appellent donc l’ensemble des travailleurs et la jeunesse à rejoindre nombreux les actions de lutte prévues dans le département pour défendre l’hôpital public et les revendications des soignants.
Nous rappelons également que la sauvegarde d’une santé publique et gratuite au service de toutes et de tous ne sera définitivement acquise qu’avec la fin du système capitaliste et de son insupportable loi des profits imposée par les monopoles, la bourgeoisie et son pouvoir.