Le 6 août 1945 est une date que les forces progressistes et les amoureux de la paix du monde entier commémorent, pour ne pas oublier la mémoire de ce crime monstrueux qu’a été le lancement de la première bombe atomique sur la ville japonaise d’Hiroshima (et trois jours plus tard sur Nagasaki ) et pour retenir de cette tragédie, qui a causé des milliers de morts et de souffrances qui continuent à ce jour, des leçons pour la lutte contre le militarisme, contre la guerre et pour le désarmement nucléaire.
Il est impératif de défendre la vérité historique, de lutter contre toute tentative de justification de l’utilisation de l’arme atomique, de démystifier le faux argument selon lequel son utilisation était nécessaire pour vaincre le Japon parce qu’il était déjà vaincu, et de dénoncer l’impérialisme américain pour un crime dont le seul but était d’affirmer la puissance et les objectifs hégémoniques des États-Unis sur la scène mondiale.
Il ne faut pas oublier que les racines de la guerre et de ses conséquences tragiques se trouvent dans le pouvoir des monopoles et dans l’appétit d’exploitation et de prédation illimitée du capital financier et spéculatif, et alerter sur les grands dangers pesant sur l’Humanité, en raison de la croissance des forces xénophobes et fascistes, du militarisme, de la multiplication des sources de tension, de déstabilisation et de guerres d’agression impérialistes, dans une situation où la soi-disant «guerre contre le terrorisme» est utilisée comme une couverture pour attaquer les droits et les libertés fondamentales, pour augmenter les dépenses militaires et pour interférer dans les affaires intérieures de pays souverains.
Dans ce cadre général, une question très préoccupante est l’escalade agressive de l’impérialisme, comme en témoignent la situation en Syrie, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, ou comme en témoignent les dernières décisions du sommet de l’OTAN à Varsovie, une «politique de sécurité et de défense commune” de l’Union européenne de plus en plus coordonnée avec les États-Unis et l’OTAN , la course aux armements dans la région Asie-Pacifique avec une activité militaire intense des États-Unis, le renforcement du traité américano-japonais et la renaissance du militarisme et de l’interventionnisme japonais. L’installation par les États-Unis et l’OTAN de boucliers antimissile en Europe de l’Est, dans la péninsule coréenne, et sur les frontières de la Fédération de Russie et de la République Populaire de Chine, est également particulièrement inquiétante, car elle implique des scénarios de guerre et l’admission de l’utilisation d’armes nucléaires.
Se souvenir d’Hiroshima et de Nagasaki c’est donc se battre pour qu’une telle tragédie ne se reproduise plus jamais. C’est intensifier la lutte contre le fascisme et contre la guerre, contre la politique agressive de l’impérialisme, pour la dissolution de l’OTAN, une solution politique des conflits respectant la souveraineté des peuples, pour le désarmement et, en premier lieu, pour le désarmement nucléaire. C’est unir les forces susceptibles d’être unies dans la lutte pour la paix et éliminer une fois pour toutes de l’horizon le danger d’un holocauste nucléaire.
La lutte pour le progrès social et la paix n’avait jamais été aussi liée auparavant à la lutte pour la souveraineté des États et pour le droit de chaque peuple à choisir librement sa voie de développement. Au Portugal, le PCP continuera à agir avec détermination pour libérer le pays des contraintes extérieures qui portent atteinte à sa souveraineté, contre les exigences et le chantage de l’Union européenne, contre l’implication du pays dans des opérations d’agression contre d’autres peuples, pour une politique étrangère et de défense de fierté patriotique et en conformité avec la Constitution de la République portugaise, la paix, l’amitié et la coopération avec tous les peuples du monde.
Lisbonne, le 5 août 2016.
(Traduction: NK)