Sénégal: le MJCF se félicite de la mise en déroute des velléités monarchiques d’Abdoulaye Wade !
Depuis déjà des mois les jeunes du Sénégal luttent contre les reformes ultra-libérales, contre la corruption de leur gouvernement, pour le droit à l’emploi, à l’éducation gratuite et publique, pour les droits sociaux, économiques et démocratiques dans leur pays.
Cependant cette confiscation du pouvoir au profit de quelques uns a franchi un pas supplémentaire avec la réforme constitutionnelle soumise aux députés. Celle-ci malgré l’objectif affiché de “renforcer la démocratie” n’était en réalité qu’un moyen pour reconduire le chef de l’Etat au pouvoir et préparer le terrain pour la succession de son fils. Ainsi, si tous les sondages donnent au président moins de 27% des voix, la nouvelle réforme lui permettrait d’être réélu même si 75% de la population était contre. Alors que le texte en vigueur exige que le candidat obtienne plus de 50% des voix pour être élu, celui qui pourrait être voté permettrait l’élection à partir de 25% des suffrages.
Le peuple sénégalais se mobilise dans tout le pays contre ce hold-up des institutions, qui intervient après les élections municipales marquées par une défaite cuisante pour le PDS (parti gouvernemental), et par la percée spectaculaire de la coalition du Benno Siggil Senegal (rassemblant les différents partis de gauche opposés à Wade). Encore une fois ces manifestations ont été dispersées par la force.
Néanmoins, face aux protestations de la rue mais aussi de l’opposition et d’une partie de la société civile, le gouvernement sénégalais a renoncé à l’essentiel de la réforme constitutionnelle. En effet, ce jeudi 23 juin 2011, près d’un millier de manifestants se sont rendus aux abords de l’Assemblée nationale, à Dakar, pour exprimer leur opposition au projet de réforme.
Le MJCF réitère sa solidarité avec le peuple et la jeunesse du Sénégal, son soutien au PIT, à l’UJDAN et à tous ceux qui luttent pour que soit instaurée au Sénégal une réelle démocratie du peuple, par le peuple, pour le peuple. Nous félicitons et saluons aujourd’hui le mouvement populaire qui a permis de mettre en déroute les velléités monarchiques d’Abdoulaye Wade!
Nous soulignons par la même occasion qu’une réelle démocratie ne pourra voir le jour au Senegal tant que le pays restera le laboratoire d’étude des politiques néolibérales européennes et que les entreprises françaises seront détentrices de la majorité des ressources naturelles et économiques du pays.
Ensemble, en Europe comme en Afrique, nous devons continuer la lutte pour un monde de paix, de coopération entre les peuples, de démocratie et de transformation sociale.
Vive la lutte de la jeunesse et du peuple sénégalais!