humanité

Lettre Internationale du MJCF

L’INTERNATIONALE,
La lettre du secteur international du MJCF

EDITO :

Un peu d’internationalisme éloigne de la patrie, beaucoup y ramène.

Jean Jaurès.

Effectivement la solidarité internationale à toujours été au cœur de l’engagement des jeunes communistes: quand déjà en 1923 nous nous battions contre l’invasion de la Ruhr ou quand en 1925, contre la guerre du Rif, nous revendiquions l’indépendance du Maroc. Plus tard notre mouvement fut marqué par les brigades internationales, les luttes pour les indépendances ou encore par la création aux sortir de la 2nd guerre mondiale de la Fédération Mondiale de la Jeunesse Démocratique (FMJD) qui jouera par la suite et jusqu’à nos jours un rôle crucial dans la lutte contre le fascisme et l’impérialisme, pour la paix et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Lors de notre dernier congrès nous réitérions cet engagement en déclarant notamment:

Les exploité-e-s du monde entier ont des intérêts communs contre le capitalisme. Nous devons nous battre pour la paix et la solidarité entre les peuples. C’est pour toutes ces raisons que nous sommes internationalistes.

Afin que les travaux du Conseil National du MJCF irriguent d’avantage le militantisme dans les fédérations, nous décidions également à l’issue de ce congrès, de nous doter d’une nouvelle structure en Pôles et en groupes, afin de permettre un réel travail collectif sur les différents enjeux. Dans cette optique, et pour répondre aux demandes de longues dates des camarades, le secteur international du MJCF a souhaité se doter d’une lettre mensuelle nous permettant de partager les différentes productions et analyses que nous faisons. Cette lettre sera composée d’un dossier sur un sujet important pour les jeunes communistes et qui, nous l’espérons, nous permettra de répondre à un certains nombre de questions qui animent le mouvement. Une seconde partie nous permettra de retranscrire (par la traduction d’un article ou par des interviews) les campagnes d’autres organisations partenaires, en particulier européennes.

Nous avons choisi dans ce premier numéro de revenir sur la guerre que la France mène aujourd’hui en Libye. Depuis le début, le MJCF dénonce le caractère impérialiste de ce conflit. Afin de donner des éléments de réflexions sur les enjeux réels de l’envoie de l’OTAN dans le pays, il nous a semblé important de revenir sur l’histoire même de la Libye. Vous verrez donc comment ce pays a été tour à tour ennemi et allié des grandes puissances avant de devenir de nouveau la bête noire de l’UE et des Etats-Unis.

Parce qu’avec les plans d’austérités c’est la même logique capitaliste de piller les peuples au profit de quelques privilégiés qui est à l’œuvre, nous avons décidé de nous focaliser sur la campagne de l’Unions des Jeunesses Communistes d’Espagne (l’UJCE). En effet, face à un taux de chômage de plus de 40% chez les moins de 25ans au premier semestre 2011, c’est un des pays les plus touché par la crise. Face à cette situation l’UJCE a décidé de menée une campagne: “tu connais les responsables de la crise” alliant la lutte contre la régression sociale et contre le capitalisme, avec leur campagne historique contre la monarchie, pour la République.

En espérant ces quelques éléments vous seront utiles, je vous souhaite donc une bonne lecture.

Charlotte Balavoine, Responsable du secteur international du MJCF

DOSSIER :

Retour historique sur la Lybie

De la colonisation italienne à la résistance (1911-1945)

Sous prétexte de désordres dans le pays, en particulier de persécutions envers les minorités italiennes, l’Italie adresse un ultimatum à la Turquie lui signifiant son intention d’occuper militairement le pays. Le 29 septembre 1911, elle lui déclare la guerre. Le 5 octobre, les troupes italiennes débarquent à Tripoli et commencent leur entreprise de conquête de la Libye face aux Ottomans. Le 4 novembre, l’Italie déclare la Cyrénaïque et la Tripolitaine « territoires italiens ». C’est contre la Libye que l’avion a été utilisé pour la première fois comme arme en 1911.

Le 18 octobre 1912, le traité d’Ouchy met fin à la guerre italo-turque : la Turquie renonce à sa souveraineté et l’Italie obtient la Cyrénaïque, la Tripolitaine et le Dodécanèse.

De 1922 à 1931, la résistance armée à l’occupation italienne se fait sous la direction d’Omar al Mokhtar. La répression italienne est exercée par le général Graziani, qui reconnaît lui-même dans ses mémoires avoir fait déporter plusieurs centaines de milliers de Libyens dans le désert : plusieurs dizaines de milliers y sont morts.

Le 24 janvier 1932, le Gouvernement italien annonce l’occupation militaire de toute la Libye, après 20 ans de résistance libyenne. C’est alors que commence la véritable colonisation : appropriations agricoles, fouilles archéologiques, construction des infrastructures coloniales (routes notamment)…

Durant la Seconde guerre mondiale, la Libye est le théâtre d’opérations d’envergure qui opposent l’Axe aux Britanniques et aux Français, au cours de ce qui est appelé la « Guerre du désert ». En février 1941, les Anglais entrent à Benghazi. Le 1er mars 1941, l’oasis de Koufra aux mains des Italiens est reprise par les forces françaises libres conduites par le colonel Philippe Leclerc de Hautecloque. C’est la première victoire de la France libre. Face à l’avancée des Alliés, Mussolini fait appel à l’armée allemande : des affrontements meurtriers auront lieu pendant deux ans (Tobrouk, el-Alamein, Bir-Hakeim…). En janvier 1943, Montgomery entre à Tripoli, mais la ville est en grande partie détruite par les bombardements et les Allemands ont fait sauter le port avant de se retirer.

L’Indépendance de la Libye

Après la guerre, la Libye est administrée par la France (Fezzan, au sud) et la Grande-Bretagne (Cyrénaïque et Tripolitaine).

Le 21 novembre 1949, l’ONU se prononce pour un État indépendant, incluant les trois provinces libyennes.

Le 25 novembre 1950 a lieu la première Assemblée Nationale. Elle représente les différentes provinces libyennes.

Le 7 octobre 1951, la nouvelle Constitution libyenne est proclamée et le 24 décembre, la Libye devient indépendante : l’émir Muhammad Idriss al-Senoussi est proclamé roi.

Le 28 mars 1953, la Libye intègre la Ligue arabe.

Le 10 août 1955, la France évacue le Fezzan après un accord conclu avec la Libye. Le 14 décembre, cette dernière rejoint les Nations Unies.

En 1959, des gisements de pétrole sont découverts en Libye par la compagnie Esso.

La Libye de Kadhafi (depuis 1969)

L’opposition de la jeunesse à la monarchie conservatrice provoque le coup d’État non-violent du 1er septembre 1969, à l’issue duquel est créé un Conseil de la Révolution dirigé par Mouammar Kadhafi. Partisan du panarabisme, celui-ci recherchera diverses unions, notamment avec la Syrie, la Tunisie, le Maroc et l’Égypte, qui toutes avorteront. Le pays se lance alors dans une phase anti-impérialiste. Les principales branches industrielles (dont le pétrole) sont nationalisées.

En 1970, Kadhafi fait fermer des bases militaires britanniques et américaines et nationalise les sociétés détenues par des Italiens.En 1973, il participe à l’embargo pétrolier et confirme sa défiance à l’égard de l’occident en apportant son soutien à de nombreuses rébellions dans le Monde.

En 1975, Kadhafi intervient au Tchad, dont il occupe le nord (qu’il ne restituera qu’en 1994).

Sa fidélité au nassérisme l’a amené à condamner la politique du président égyptien Sadate, si bien que l’union égypto-libyenne (regroupant également la Syrie), initiée en 1972, dégénère en conflit armé en juillet 1977.

En 1974, une tentative de fusion entre la Libye et la Tunisie ne voit pas le jour.

En 1977, Kadhafi instaure un nouveau régime, la Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste. Basé sur des Comités révolutionnaires, ce régime est supposé établir « le gouvernement direct par les masses ». Il n’y a pas d’élections, donc pas de Parlement ni de président élu, Mouammar Kadhafi se proclamant Guide d’une révolution permanente dont les principes sont consignés dans le Livre vert qu’il a rédigé et que l’on trouve en vente en Libye dans toutes les langues.

En 1979, Kadhafi intervient en Ouganda.

En 1980, des troupes libyennes soutiennent l’action de Goukouni Oueddeï, à qui Kadhafi propose en 1981 une fusion Libye-Tchad restée sans lendemain. En 1980, une fusion Libye-Syrie avait subi le même sort.

Les années 1980 sont marquées par une confrontation entre le régime en place et la communauté internationale, notamment les États-Unis et le Royaume-Uni.

En 1981, deux avions libyens sont abattus par l’armée américaine à propos d’un contentieux sur les eaux territoriales.

En 1982, les États-Unis décrètent un embargo unilatéral de la Libye, qu’ils accusent de soutenir le terrorisme international.

En 1984, le Royaume-Uni rompt toute relation diplomatique avec la Libye suite à la mort par balle d’une policière britannique devant l’ambassade libyenne à Londres. La même année, une union entre la Libye et le Maroc voit le jour (elle est dissoute en 1986).

Anti-impérialiste, membre actif du Front du refus (contre toute négociation avec Israël sur la question palestinienne), un des animateurs de l’OPEP, Kadhafi devient, d’autant plus après l’invasion du nord du Tchad, la bête noire des États-Unis, qui tenteront à plusieurs reprises de l’éliminer. En 1986, déclarant agir en représailles d’un attentat dans une discothèque berlinoise fréquentée par des militaires américains, et à la suite d’accrochages aériens dans le Golfe de Syrte, les États-Unis bombardent des complexes militaires libyens, des zones résidentielles de Tripoli et de Benghazi, tuant plusieurs dizaines de civils et ratant de peu Kadhafi lui-même.

En 1988, une nouvelle union, cette fois-ci avec l’Algérie, reste lettre morte.

En 1988 et 1989, la Libye est soupçonnée dans les attentats aériens de Lockerbie (Écosse) sur un Boeing de la Pan Am et au-dessus du Niger.

En 1990, une charte d’intégration signée avec le Soudan reste, elle aussi, sans lendemain.

Les attentats aériens provoquent un embargo international (militaire et aérien) contre la Libye : il est voté par le Conseil de Sécurité de l’ONU en avril 1992.

En 1999, la Libye livre deux de ses agents secrets suspectés dans l’attentat aérien de 1988 : les sanctions sont levées et les relations diplomatiques avec le Royaume-Uni sont rétablies.

Le régime joue même, via la Fondation Kadhafi, un rôle d’intermédiaire dans plusieurs libérations d’otages, comme à Jolo en 2000 et au Sahara occidental en 2003.

En août 2003, la Libye reconnaît sa responsabilité dans les attentats de Lockerbie et du vol 772 UTA, et en 2004 un accord définitif d’indemnisation est trouvé avec les familles des victimes, qui mène à la levée de l’embargo.

En parallèle à cela, à partir du 11 septembre 2001, Kadhafi opère un changement dans sa politique, certainement pour éviter une fin violente, pour lui-même et son régime : dès janvier 2002, il entame des discussions avec les États-Unis sur la question du financement du terrorisme.

A partir de là, une phase active de réconciliation commence avec les États-Unis, mais aussi avec l’Union Européenne. Quatrième producteur africain de pétrole, la Libye a engagé une libéralisation de son économie, ouverte aux investissements étrangers, notamment italiens, et un rapprochement spectaculaire avec Silvio Berlusconi et Nicolas Sarkozy. La Libye renonce à son programme nucléaire (elle signe en mars 2004 le protocole additionnel du Traité de non-prolifération nucléaire), s’engage à combattre le terrorisme et passe avec l’Europe des accords qui font d’elle le garde-chiourme de l’Union Européenne contre les migrants venus d’Afrique.

C’est ce rôle que Kadhafi a menacé de ne plus jouer si Bruxelles et les pays européens continuaient à critiquer la répression qu’il exerçait au début des révoltes en février 2011.

Oil + Hipocrisy + NATO = Imperialism war !

No to war against Libya! Only the Libyan people can solve their problems!

La guerre impérialiste en Libye (19 mars 2011 – …)

Depuis le 19 mars 2011, la France et ses alliés de l’OTAN sont engagés dans la soit disant guerre « humanitaire » en Libye. Sous prétexte de soutenir les insurgés du conseil national de transition contre Kadhafi, la France s’est empressée d’intervenir contre son ex-partenaire avec qui elle signait des contrats d’exploitation d’hydrocarbures et des accords contre l’immigration africaine, pour l’Europe forteresse. Ce rapprochement entre l’UE et la Libye s’est fait à partir de 2002 lorsque Mouammar Kadhafi a commencé à libéraliser son économie.

La réalité est que les puissances impérialistes occidentales ne se soucient guère de la liberté et de la démocratie, tout ce qui les intéresse est la stabilisation de la situation pour encore mieux exploiter les richesses de la Libye. Les pays engagés dans la guerre, principalement la France, le Royaume Uni et les Etats Unis, promettent de ne pas intervenir au sol, seulement voilà, l’envoi d’hélicoptères de combat par la France, en plus de l’enlisement du conflit, nous rapproche de cette éventualité.

Le mensonge de la guerre chirurgicale est également tombé puisque l’OTAN a reconnu avoir commis des bavures trois mois après le début du conflit, en effet, le nombre de civils morts (15 personnes à Sorman, 9 personnes à Tripoli) viennent s’ajouter à la liste des morts du coté des insurgés qui sont également victime des frappes hasardeuses de l’OTAN.

Les pays occidentaux s’appuyant sur la résolution 1973 de l’ONU, prévoyant la mise en place d’une zone d’exclusion aérienne pour protéger les civils, est en fait un leurre puisque de l’aveu d’Alain Juppé, lui-même, ministre des Affaires Etrangères, la France et ses partenaires veulent aller plus loin, jusqu’au renversement de Kadhafi pour remettre très vite en route l’exploitation des ressources pétrolières.

C’est cette même logique qui a été appliqué pour l’enjeu autour de la prise du port de Misrata par les insurgés afin qu’ils puissent échanger le pétrole contre des armes et de l’aide humanitaire. Cette révélation du non respect du droit international montre l’hypocrisie de cette guerre qui ne veut pas dire son nom.

Sur le simple plan financier, les 80 premiers jours de la guerre ont déjà coûté à la France 87 millions d’euros (plus de 1,2 millions d’euros par jour) tandis que l’on applique des coupes dans les budgets de l’Education nationale, de l’assurance maladie, du salaire des fonctionnaires…

Ni l’Assemblée Nationale, ni le Sénat n’a pas pu donner son avis sur l’engagement de la France dans cette guerre impérialiste. La constitution prévoit d’ailleurs que lorsque l’engagement dure plus de quatre mois (19 juillet), le gouvernement devra soumettre sa prolongation devant le parlement.

Antonin Picquart et Ourouk Jawad

FOCUS SUR :

L’Union des Jeunesses Communistes d’Espagne (UJCE)

L’Union des Jeunesses Communistes d’Espagne (UJCE) ou Jeunesse Communiste (JC) est l’organisation de jeunesse du Parti Communiste d’Espagne (PCE) au niveau de Etat. Indépendante en terme d’organisation et autonome au niveau politique, la Jeunesse Communiste se considère comme une organisation-école de communistes, de cadres, de militants capables d’étendre la lutte idéologique, politique et économique pour dépasser le système capitaliste et ses contradictions. L’UJCE est membre de la Fédération Mondiale de la Jeunesse Démocratique (FMJD) ou elle occupe la coordination régionale (CENA: Europe Amérique du Nord).

TU SAIS QUI SONT LES COUPABLES DE LA CRISE1

Nous ne pouvions pas terminer notre campagne de dénonciation des coupables de la crise sans mentionner la Maison Royale, pilier fondamental sur lequel se maintient le système capitaliste de l’État espagnol. Étant donné que les articles 490.3 et 491.2 du Code Pénal définissent comme un délit les injures ou une quelconque utilisation du Roi ou de n’importe quel membre de la Maison Royale « de n’importe quelle forme qui puisse abimer l’image de la Couronne », situation aggravée par l’impunité juridique assurée par l’article 56.3 de la Constitution (dans laquelle il est souligné que la personne du Roi est inviolable et n’est pas une personne responsable juridiquement), il n’est pas facile de trouver une biographie indépendante qui narre objectivement la vie de Juan Carlos I.

Les exemples de la répression politique de la dissidence sont les cas, connus, d’amendes de plus de 2.700 euros pour les activistes catalans qui ont brûlé des photos de Juan Carlos I, la censure du numéro 1573 de la revue El Jueves pour avoir publié une satire du Prince Héritier, ce qui a ouvert un procès qui s’est terminé par des amendes de 3.000 euros pour les auteurs, ou le procès pour injures graves au Roi intenté contre José Antonio Barroso, maire Izquierda Unida de Puerto Real, qui a dû payer une caution de 12.000 euros pour avoir qualifié le monarque de « corrompu » dans un article de La Republica en avril 2008.

Je veux dire en premier lieu que je reçois de Son Excellence le Chef d’État et Généralissime Franco, la légitimité politique surgie le 18 juillet 1936.

(date du début du coup d’État dirigé par Franco) Juan Carlos I de Bourbon.

Pour parler de la restauration des Bourbon en Espagne, il est inévitable de parler de l’acceptation internationale du franquisme. En pleine Guerre Froide, les puissances capitalistes, et concrètement les États-Unis, se mirent au travail pour que la dictature franquiste soit un pays allié, évoluant vers une « démocratie domestiquée ».

En mars 1971, le président des États-Unis Nixon chargea l’attaché militaire présent en Italie et colonel des services de renseignements, Vernon A Walters, de transmettre à Franco que « l’Espagne est vitale pour l’Ouest, parce que Nixon ne voulait que se développe une situation chaotique ou anarchique exprimant l’espoir de voir Juan Carlos intronisé, tandis que Franco gardait le contrôle vital des FF AA (forces armées) tout en se dégageant progressivement de la fonction du Gouvernement pour assurer une transition pacifique et ordonnée que Franco superviserait lui-même ». Selon Walters, le dictateur répondit par les phrases suivantes : « Il n’y a pas d’alternative au Prince. Les FF AA ne pourraient pas laisser la situation devenir hors de contrôle ».

La proposition de l’orientation vers le capitalisme international était claire. Autant Franco « stabilisait » l’Espagne avec les instruments d’une cruelle dictature, autant son successeur devait y arriver dans un système de démocratie bourgeoise. Depuis les années soixante ils ont appliqué le plan de coopter, financer et protéger des équipes d’étiquettes variées pour organiser des « partis politiques » à légaliser ensuite dans le but d’occuper des espaces électoraux. La finalité était claire : un changement politique « limité et responsable ».

Le 23 février (1981): Revivre la peur. Le rattacher à l’avenir.

Nous pouvons considérer dans le même état d ’esprit l’action du monarque dans le coup d’État du 23 février. Loin du rôle de sauveur que lui attribuent les mass-médias, il y a chaque jour plus de doutes sur l’action du Roi et, en général, sur la nature-même dudit coup d’État. La théorie d’un coup d’État pour imposer un gouvernement de consensus national et domestiquer les soifs de liberté et de justice social qui augmentaient dans la population, gagne en force, fait confirmé par les documents déclassifiés des services secrets des États-Unis ainsi que par les déclarations de personnes impliquées dans le coup d’État.

Cependant, ce que nous pouvons savoir avec certitude, c’est que le fait que le Roi ait tant tardé à condamner le coup d’État n’aida absolument pas à son échec, et que des personnes impliquées étaient tellement proches du monarque, comme le Colonel Armada, qu’il est très difficile de croire le discours officiel, comme quoi Juan Carlos I n’avait aucune preuve. Surement que si le coup d’État s’était déroulé d’une autre manière ou avait eu une chance de réussir, l’apparition finale du monarque aurait été bien différente.

Les négociations de la couronne.

Tout au long de notre cybercampagne « Tu sais qui sont les responsables de la crise » (tu peux voir toute la campagne sur www.agitacion.org), nous avons vu que les relations et négociations entre la Maison Royale et les grandes entreprises sont un fait vérifié : Juan Miguel Villar Mir, Ruíz Mateos, Javier de la Rosa ou Manuel Prado sont quelques exemples des deux faces de la même pièce de monnaie qui représentent la monarchie et le capital. De fait, ces deux derniers, liés au monarque, ont été impliqués dans un scandale dans lequel se sont évaporés 108 millions d’euros au Koweït, par des faveurs politiques aux dictatures arabes. Mais comme le signalent diverses sources, ce ne sont pas les seuls scandales.

Si on ajoute à cela l’opacité des comptes de la Maison Royale et le patrimoine accumulé, ce n’est absolument pas barbare de défendre que quand le monarque organise ou assiste à des sommets avec des entreprises partout dans le monde, il y ait alors plus d’intérêts qu’avec la moindre représentation de l’État espagnol.

Nous ne pouvons occulter que la majeure partie des réunions internationales de la Maison Royale espagnole consiste à « ouvrir des marchés » pour les grandes entreprises de l’État espagnol, bien que cela entre en contradiction totale avec l’idéologie officielle du régime qui répète constamment que la monarchie n’a aucun type de pouvoir politique. Il est cependant certain que c’est l’essence du capitalisme, une élite qui tisse ou manœuvre à la défense de ses propres intérêts, ce qui n’est pas à la portée du pouvoir décisionnel du peuple.

Les pires dictateurs du monde, les meilleurs amis de la Maison Royale.

Quand nous recevons une visite de la princesse de Jordanie, du Roi saoudien ou de n’importe quel autre monarque absolu, les médias du système se contentent de prendre des photos de la réception et de commenter les vêtements des princesses. Pourtant, derrière ces visites « protocolaires » et les voyages de la famille royale aux diverses royautés, on cache l’aval donné et la légitimation aux dictatures les plus sanguinaires de la planète.

Sur le propre site web de la maison royale, on trouve des discours de soutien et d’appui de la monarchie espagnole à la Famille Royale Al Saud, la Maison Royale de Jordanie, les rois de Thaïlande etc etc. Mais il y a plus : il suffit de jeter un coup d’œil à la liste des personnes décorées de la Toison (la plus grande distinction de la Maison Royale espagnole) pour se rendre compte du double discours de l’Occident qui tout en parlant des Droits de l’Homme dans le monde et en s’érigeant en représentant du « monde libre », récompense les dictatures les plus cruelles.

Un cas particulièrement significatif pour les Espagnols sont les relations fraternelles que maintient la Maison Royale espagnole avec la marocaine, relation qui entre en contradiction frontale avec le sentiment majoritaire dans le pays d’appui à la lutte du peuple sahraoui pour son autodétermination et son indépendance, mais aussi de soutien au peuple marocain dans sa lutte pour la liberté et la conquête de droits civils.

Et maintenant que l’Espagne s’engage à nouveau dans une autre guerre impérialiste, en Libye cette fois, le Roi montre encore une fois quelle est la véritable figure du règne. Bien qu’on massacre, pendant ce temps, dans des pays comme le Bahreïn, notre monarque a envoyé au nom du Royaume d’Espagne un message d’appui au roi de ce pays, Hamd ibn Isa al Jalifa, légitimant ainsi les derniers massacres des légitimes protestations populaires.

Parce que la monarchie représente le capital, l’impérialisme et la guerre !

Parce que depuis toujours ses intérêts ont été dans la direction contraire de ceux de la classe travailleuse !

Tu sais qui sont les coupables. Arrête-les !

Traduction : Antonin Picquart

1 Traduction d’un article du site de l’UJCE sur leur campagne nationale, pour plus d’information allez sur le site : www.juventudes.org

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Récents événements en Grèce, par Dimitri

Le calendrier est annoncé : ce sera mercredi 19 et jeudi 20 novembre que sera voté à l’assemblée nationale Grecque (VOULI) le nouveau plan d’austérité. Le préavis de grève est lancé par le PAME, syndicat de travailleurs, proche du KKE. (PAME, panellinio métopo ergasoménon : front des travailleurs grecs). Les syndicats révisionnistes majoritaires, ADEDY (secteur public) et GSEE (secteur privé) proches du PASOK ne résistent pas à la pression de leurs bases militantes et du PAME et appellent également à 2 jours de grève et de manifestations.

Depuis 2 ans, sous la pression des commissaires de la Troïka, le gouvernement grec a annoncé pas moins de 70 mesures d’austérité. Les principales mesures de ce nouveau plan d’austérité, le 4ème depuis le début de la crise, consistent surtout à imposer des « Contributions exceptionnelles » :

– « Contribution exceptionnelle » de DEI (EDF grecque) pour chaque propriétaire, pouvant aller de 500€ à 2000€

– « Contribution exceptionnelle » au niveau de l’impôt sur le revenu pour tous les salariés. Le seuil d’imposition est abaissé de 12 000€ à 5000€ par an, avec …effet rétroactif

– La TVA est passée de 19% à 23% sur tous les produits en quelques mois. Sont particulièrement frappés les restaurants où la TVA est passée de 13% à 23%

– Coupes nettes pour les allocations familiales et autres aides aux plus démunis

– « Harmonisation » du prix du fioul domestique avec le prix du gasoil à la pompe pour 2012 (1,40 € ) et l’hiver arrive !

– « Flexibilisation » du Code du Travail avec la mise en place de nouveaux contrats d’embauche qui allègent le patronat, pas seulement au niveau des charges sociales mais aussi au niveau de toute contrainte liée au respect de la loi.

N’oublions pas que c’est un gouvernement socialiste qui met en place ces mesures que même la droite la plus réactionnaire n’avait pas osé mettre…

Mais la mesure la plus symbolique consiste à baisser les salaires des salariés du public comme du privé (jusqu’à 35% pour les fonctionnaires, ce qui est rendu possible grâce au regroupement des 2 caisses de traitements et confié à la gestion du trésor public). Le « RSA » grec à presque disparu laissant les bénéficiaires dépendants de la charité familiale. On pousse les salariés à se mettre en préretraite et on calcule les droits à la retraite sur les revenus des préretraites. Les associations subventionnées par l’Etat disparaissent. Les heures sup’ sont rarement payées. Les retards de salaires de 3 à 4 mois sont courants. Le SMIC tombe à 500 euros dans un pays où, dans les grandes villes, le coût de la vie est sensiblement le même qu’en France. Conséquence de tout ça, la faim fait son apparition dans certains foyers et surtout chez les jeunes étudiants ou inactifs, loin de leur famille ou en rupture avec cette dernière.

La situation des écoles est particulièrement alarmante. Les cantines scolaires ont du mal à être ravitaillées, les enfants ne mangent pas à leur faim, certains font des malaises. Les directeurs d’écoles demandent aux fédérations de parents d’élèves de faire la quête pour acheter du fioul pour chauffer les écoles. Les livres scolaires ne sont plus distribués, un CD est donné pour chaque classe, les élèves sont invités à l’emprunter pour faire des photocopies des livres. La solution trouvée est d’adapter le modèle Américain aux écoles Grecques en faisant appel à des boites privées pour fournir du fioul aux écoles en échange d’un affichage visible de la marque.

Je ne reviendrai pas sur ce qui a provoqué cette situation mais je suis scandalisé par les propos tenus par les responsables politiques, et par certains « spécialistes » de la question qui donnent des leçons de morale. Si la Grèce est dans cette situation c’est à cause de gestion calamiteuse des gouvernements européens mais surtout à cause de la logique libérale qui, dans sa nature même, est amenée à provoquer ce genre de situation. L’histoire nous la montré. Ces « spécialistes » qui vomissent à tour de rôle des mensonges et insultent le peuple grec en disant : « la situation économique de l’UE est très fragilisé à cause de la dette grecque, cette dette grecque est due à la fainéantise des travailleurs grecs, à leurs avantages et au fait que les Grec volent le fisc en ne payant pas d’impôts… ». En clair ils nous clament que c’est à cause du comportement irresponsable des travailleurs Grecs que le travailleur Allemand ou Français doit subir, à son tour, une cure d’austérité. Messieurs, la stigmatisation d’un peuple est extrêmement dangereuse. L’histoire nous l’a prouvé.

Ces propos ne rendent pas insensibles les grecs qui, en plus de se faire humilier par la Troïka, leur gouvernement et leurs patrons, deviennent la risée, la honte de l’Europe. Les dirigeants politiques accusent les révoltés de ne pas être des bons patriotes et de fuir leurs responsabilités. Mais qui sont les vrais patriotes? Ceux qui saignent les masses populaires à blanc ou ceux qui résistent et luttent pour le droit du peuple à vivre de façon décente?

Les solutions pour la jeunesse grecque? Accepter des jobs très mal rémunérés, la plupart du temps sans contrat de travail où il faudra marcher au pas pour ne pas se faire virer. Accepter des retards de salaires, parfois de plus de 8 mois. Retourner à 30-40 ans au domicile parental pour partager les frais… Ou alors, partir à l’étranger. Espérer pouvoir travailler dans un autre pays et quitter sa famille, ses amis, son conjoint(e), son quartier… On notera une augmentation de 40% du taux de suicide en Grèce en un an, et les dernières mesures prises ne feront qu’accentuer ce phénomène.

Les dernières 24h de grève ont été très suivies, plusieurs centaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue le mercredi formant ainsi la plus grande manifestation jamais organisé depuis 1974 et la chute de la dictature des colonels. Malheureusement lors de la manifestation du jeudi 20 à Athènes des affrontements ont éclaté entre le service d’ordre du PAME-KNE et des « cagoulés ».

http://www.youtube.com/watch?v=b-hKOGZABp4&feature=player_embedded#t=0s

Déroulement des faits par différentes sources (pas seulement communistes) :

Comme à l’habitude le premier cortège, le plus massif, arrivé sur la place Syndagma (Place de la Constitution) est celui du PAME, syndicat de travailleurs proche du KKE (PC Grec) et des Jeunes Communistes. Le bureau national du KKE l’a annoncé, ils bloqueront les entrées du Parlement pour « empêcher les députés » de s’y rendre, un geste surtout fort en symbole. L’occasion pour des groupes de « koukouloforoi », traduisez cagoulés, d’infiltrer la manifestation pour tenter de rentrer dans l’assemblée et, comme ils le disaient, « y foutre le feu ». Chassés de la manif par le SO de la manif (surement sans ménagement) les cagoulés répliquent et, rejoints par différents groupuscules, ils entament un lynchage spectaculaire sur la manif, protégée vaillamment par le SO. Jets de pierres, de bouteilles, de fumigènes, de cocktails Molotov, de lacrymogènes…pendant plusieurs dizaines de minutes. Le SO garde les rangs et ne réplique qu’aux assauts aux corps à corps. Résultats, des dizaines de blessés et un mort. Un syndicaliste du PAME de 53 ans, ouvrier du bâtiment qui a succombé à une crise cardiaque due aux lacrymogènes.

Mais qui sont ces « cagoulés » ? Il est difficile de le savoir mais ce qui est sûr c’est que l’on trouve un peu de tout : certains anarchistes évidemment qui ont étés déçus de ne pas avoir pu profiter de la force du SO pour réaliser leur fantasme de brûler l’assemblée, « symbole du pouvoir », comme ils ont brûlé la banque avec salariés et clients à l’intérieur en 2009, ce qui a servi de catalyseur au mouvement populaire de l’époque. On peut y rajouter certains libertaires, trotskystes, autonomes, opportunistes. Mais aussi des groupuscules d’extrême droite qui ont par là l’occasion de frapper sur leur plus grand ennemi historique, les communistes. Mais également des policiers en civil. De nombreuses vidéos disponibles sur internet montrent en effet des « cagoulés » sortir de la manif pour rejoindre les cordons de CRS cachés dans les rues adjacentes. Toutes des personnes qui ont, de près ou de loin, un intérêt à semer la panique et la peur dans les manifs populaires, œuvrant ainsi pour le plus grand bonheur des dictateurs financiers.

Le versement, décidé il y a quelques jours, de 1000 milliards d’euros et l’effacement d’une partie de la dette ne fera que repousser l’échéance de la fin inévitable de l’implosion du système financier. Mais d’où viendrait la solution? Des « aganaktismenoi » (indignés) qui après avoir campé pour un temps sur la place Syndagma, se sont rendus compte que sans action radicale et sans bloquer le système de production rien ne changera? De la droite qui promet une gestion de la crise bien plus « humaine » si elle était amenée à reprendre le pouvoir? Ce qui est sûr c’est que les sondages montrent que s’il y avait une élection partielle, aucun parti ne pourrait gouverner seul.

Le Parti Communiste Grec est crédité aujourd’hui de 15% et chaque jour il se renforce un peu plus en masse militante et en crédibilité. Les évènements de la dernière manif ont consolidé encore d’avantage la confiance et le soutien d’une grande partie de l’opinion publique envers le KKE.

Le KKE, par l’intermédiaire de son secrétaire général Aleka Papariga, vient de lancer un appel à « ne pas payer les nouveaux impôts » et à remettre aux délégués syndicaux et aux responsables locaux du KKE les factures pour les retourner à l’envoyeur (à ne pas confondre avec le collectif « den plirono » , je ne paye pas, un collectif groupusculaire).

Des initiatives courageuses qui montrent que la seule réponse, la seule solution à apporter doit être audacieuse et radicale. Un soulèvement du peuple et par le peuple en Grèce et dans toute l’Europe pour s’émanciper de la dictature des marchés financiers. Rien d’utopique dans cela, juste une nécessité pour sauver la dignité humaine.

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Fusillade de Chateaubriant, il y a 70 ans

Le 23 octobre 1941, la presse nazie publiait la liste de 48 otages fusillés la veille. Dont 27 à Châteaubriant (au camp) avec la mention « Communiste ». 16 à Nantes, 5 au Mont Valérien avec la mention « Action en faveur de l’ennemi ». 50 autres le seront 48h après, à Souges, près de Bordeaux.

chateaubriand

C’est parce que les fusillades du 22 octobre 1941 furent « la première illustration éclatante » de la sauvagerie nazie et de la complicité du gouvernement de Vichy que son impact fut si fort. Dès 1945, au retour des déportés, les anciens, les familles des fusillés, décidèrent la création d’une Amicale regroupant les 3 camps où nos camarades avaient été internés.

Celle-ci a pour but de faire connaître aux jeunes ces années noires, comprendre le rôle joué par ses militants, pour la plupart dirigeants de grandes centrales syndicales, à l’heure où nous commémorons le 70ème anniversaire de ce triste événement. Aujourd’hui, plus que jamais, les jeunes doivent connaître ce passé car l’avenir leur appartient! –> http://www.amicale-chateaubriant.fr/

source : http://www.ulcgt10.fr/spip.php?article1145

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Le 11 septembre… et le Chili!


Solidarité avec les étudiants chiliens!

“L’éducation est un droit, pas un privilège !”

Si la mobilisation des étudiants chiliens ne cesse pas d’ici le 11 septembre, date anniversaire du coup d’état de Pinochet en 1973, le gouvernement prévoit de faire intervenir l’armée. En effet, le 11 septembre est une date hautement symbolique pour les étudiants chiliens !

Il y a 38 ans tombait le Chili d’Allende pour laisser la place à celui, autoritaire et ultra-libéral, d’Augusto Pinochet. Le gouvernement putschiste commence par rétablir l’ordre dans les établissements scolaires, notamment en exécutant les professeurs marxistes et apparentés. De même, les étudiants qui se sont engagés auprès de l’Unidad Popular sont réprimés. Le 12 septembre 1973, un décret braque le canon du régime sur la tempe des universitaires : tous les fonctionnaires de l’État sont déclarés intérimaires et les militaires envahissent les campus. Ainsi, l’appareil d’état aux mains de la junte est d’abord utilisé pour briser les résistances.

Cette première offensive permet d’organiser la libéralisation de l’enseignement sans encombres : élimination du fonctionnariat, suppression des écoles normales, charcutage des aides sociales (santé, restauration…). Le processus de restructuration s’achève avec l’autonomie des établissements désormais gérés par les muicipalités. En 1980, un décret permet aux mairies de céder les biens et édifices des organismes publics aux entreprises. La flexibilité devient le maître-mot des universités : chaque établissement développe les programmes qu’il veut vendre au patronat sur le marché de l’éducation. Evidemment, les enseignants sont frappés de plein fouet. Leur statut est liquidé : nombre d’heures, contenus et conditions de travail sont traités au cas par cas.

La population est de moins en moins scolarisée, la sélection sociale pour accéder à l’instruction prend un caractère général et massif, et la condition des enseignants se dégrade considérablement. Leur salaire est divisé par deux au terme des réformes, alors même que dans ce laboratoire de l’ultra-libéralisme où tout s’achète (santé, retraite, éducation), le coût de la vie ne cesse d’augmenter.

Pour la bourgeoisie chilienne, c’est l’El Dorado : l’éducation des travailleurs lui demande un investissement minimal et lui promet une grande rentabilité en termes de main-d’œuvre précaire, désarmée face à l’organisation capitaliste du travail et formée sur deniers publics aux seuls travaux dont se nourrissent les différents bassins d’emploi.

Ces différents éléments indiquent à quel point les intérêts du capital sont partout les mêmes, du Chili putschiste à la France sarkozyste, et quels moyens ses valets sont prêts à mettre en œuvre pour parvenir à leurs fins. Il nous appartient de faire barrage à ces logiques ! Les étudiants communistes français soutiennent la lutte des étudiants chiliens, pour la construction d’une Université émancipatrice et aux services de nos besoins sociaux !

L’UEC

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Des jours sombres – André Chassaigne

Article d’André Chassaigne, député PCF du Puy de Dôme, sur l’expulsion d’une famille de Roms dans son village…

Jeudi 1er septembre, 6h30, le petit matin annonçait une belle journée dans notre village de St-Amant-Roche-Savine. Ce sera en fait un jeudi noir. De ces jours où on a mal à la France, celle que l’on aime, faite de luttes et solidarités. Pas celle des sombres heures de notre histoire. Celle de « Ma France » de Jean Ferrat, pas celle de « Nuits et brouillard ».

En partance pour Paris, j’apprends la terrible nouvelle : 6 enfants de 1 à 11 ans tirés du lit, leurs parents et grands-parents sommés d’embarquer dans les véhicules de gendarmerie sans même avoir le temps de ramasser toutes leurs affaires, fruits de la solidarité locale. J’imagine alors les véhicules bleus traversant le bourg, les uniformes se déployant pour l’opération, les coups sur la porte, les yeux des enfants. Et cette frénésie d’éloigner la famille Ajeti-Hasani au plus vite de notre village où s’est construit depuis trois semaines un formidable mouvement de solidarité. Direction : Thiers, à 50 km. Puis une attente de plusieurs heures avant le transfert jusqu’au centre de rétention de Rouen : 6h de bus.

Voilà 3 semaines, cette famille de Roms kosovars avait déjà traversé la France, de Clermont-Ferrand au centre de rétention de Lille, dans l’attente de leur reconduite en Serbie. Puis ils étaient revenus en Auvergne, à la suite d’un jugement du Tribunal Administratif s’opposant à leur enfermement. A la demande de RESF, St-Amant-Roche-Savine, sa population et la Compagnie Jolie Môme avaient ouvert les bras à cette famille interdite de tout centre d’hébergement par décision préfectorale. En attente d’une expulsion, il faut accepter la rétention ou se trouver à la rue !

Depuis, les visages et les yeux des enfants ne nous quittent pas, les échanges avec les parents et grands-parents nous reviennent en tête. L’espoir était tellement vivace. Une décision d’humanité nous semblait à portée de main. Je m’étais engagé à conduire personnellement une démarche de régularisation par un contact direct avec le Préfet. Ce jeudi 1er septembre devait être celui des inscriptions à l’école. Il aura été celui de la mathématique et du verbe sarkoziens : faire du chiffre pour atteindre 30 000 expulsions en 2011, donner des gages au discours xénophobe et raciste.

Pourtant, un arrêt de la Cour de Justice de l’Union Européenne du 28 avril 2011 est sans ambiguïté : « Les Etats membres ne sauraient prévoir une peine privative de liberté pour le seul motif qu’un ressortissant d’un pays tiers continue, après qu’un ordre de quitter le territoire national lui a été notifié, de se trouver présent de manière irrégulière sur le territoire ».

D’autant plus que l’installation de cette famille au cœur du village s’était faite ouvertement, à la vue de tous. L’enfermement en centre de rétention se justifiait d’autant moins que la famille n’était pas cachée, vivant même à quelques dizaines de mètres de la brigade de gendarmerie locale, qui connaissait la situation. Dans l’attente des recours engagés, n’était-il pas légitime que cette famille puisse disposer de conditions d’accueil correctes, dans un environnement favorable et permettant la scolarisation des enfants?

Un jour, les livres d’histoire retraceront sans doute ces pages de notre histoire, même s’ils restent encore trop silencieux sur les exactions de l’Etat français contre les Roms de 1941 à 1944. Peut-être diront-ils que nous n’avons pas assez fait, que nous en sommes restés à l’indignation. Peut-être diront-ils aussi que ce même jour, ce jeudi noir du 1er septembre 2011, la presse économique affichait l’explosion des bénéfices du CAC 40 : 47 milliards de profits au cours des dix derniers mois ! Que ce même jour, ce jeudi noir, le Président Sarkozy négociait un accord attribuant aux pétroliers français 35% de l’or noir libyen à la suite de l’aide apportée à « un peuple en danger de mort ».

Ce même jour aussi, lors d’une réunion de la section locale du PCF de Villejuif dont j’étais l’invité, j’ai échangé avec une famille qui venait d’être expulsée de son logement avec ses quatre enfants. Et à Villejuif, comme à St-Amant, la population a réagi, s’est rassemblée, a manifesté, a pétitionné, et a commencé à construire à partir de sa lutte des alternatives à cette politique qui fait honte à notre pays. Car, au-delà de l’indignation et de nos actions de résistance, n’est-ce pas essentiel pour arracher ce changement que les urnes seules ne nous apporteront pas ?

Ce lundi matin 5 septembre, à 10h, le tribunal administratif de Rouen devait statuer sur le maintien en centre de rétention. Nous nous étions mobilisés, apportant nos témoignages, pour obtenir le retour au village. Mais l’Etat a fait le choix de procéder à l’expulsion avant l’audience. Au petit matin là encore, les enfants, leur mère et la grand-mère ont été transportés par avion privé pour Belgrade, évitant ainsi un passage gênant à Roissy, limité au père et grand-père, reconduits en vol régulier.

Quant au Tribunal Administratif de Rouen, il a condamné ce matin la mesure de rétention : un acte illégal commis par l’Etat… illégal parmi tant d’autres avec un pouvoir qui se permet désormais tous les abus. Aussi, ce soir, il me revient à l’esprit les propos du Secrétaire général de la Préfecture de Clermont-Ferrand me disant, la semaine dernière, qu’étaient hors la loi les élus parrainant des sans-papiers et les maires hébergeant des familles en attente d’expulsion. Sans doute pensait-il même qu’un député de la République perdait toute légitimité en pratiquant ou soutenant de tels actes ?

Du jeudi noir à un lundi noir, les jours sombres se succèdent. Nous ne baisserons pas les bras. Mais au-delà de la colère, l’urgence est bien d’ouvrir le grand chantier du changement de société pour que nous ne vivions plus ces actes cyniques d’un système à bout de souffle.

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Des tentes espagnoles à l’Hotel de ville de St-Etienne

Depuis le 15 mai 2011 des dizaines de milliers d’Indignés Espagnols se sont mobilisés dans les rues chaque jour pour exprimer leur ras le bol de la crise, des politiques de rigueur, des problèmes de démocratie qui rongent nos sociétés, etc.

Cela a été le déclencheur d’une multitude de rassemblements internationaux ; les indignés de chaque pays, de chaque ville, ont ressenti le besoin de se joindre à ce mouvement et d’exposer leur mécontentement. Ils ont décidé de lutter parce qu’un autre système devait être mis en place et veulent trouver des alternatives politiques. C’est une nécessité et c’est pourquoi le MJCF affirme son soutien à ce mouvement, et les JC de la Loire étaient ainsi à l’initiative de la création du collectif “Les Indignés Stéphanois” il y a quelques mois.

Aujourd’hui, de nombreux Indignés Espagnols parcourent l’Europe en direction de Bruxelles et de ses institutions pour la semaine du 8 au 15 octobre. Un groupe s’est arrêté à Saint-Etienne le 28 août…

tentes

Les marcheurs étaient une cinquantaine, ils ont été accueillis à l’Hotel de Ville de St-Etienne dans un esprit bon enfant, et toujours selon un concept très alternatif. Beaucoup de questions pratiques leur ont été posées, sur la logitique, sur le temps de marche quotidien.., mais nous déplorons le faible nombre d’interrogations politiques. Tout le risque de ce mouvement est justement de confondre le non-étiquettage et l’apolitisme (nous considérons d’ailleurs que personne n’est vraiment apolitique). Ne pas se déclarer de tel ou tel bord, ne pas brandir tel ou tel drapeau, ne devrait pas empêcher des militants revendiquant une “démocratie réelle” de discuter de politique!

Biensûr nous reconnaissons la beauté du mouvement des Indignés, nous le soutenons, nous y déposons beaucoup d’espoir, mais nous ne pouvons nous empêcher d’y joindre tout de même un peu de doute, d’appréhension. Ils ont créé un nouveau mode de mobilisation, qui force le respect et nous pousse à la réflexion. Mais ce type original de mouvement permet-il plus que d’autres,une large conscientisation du peuple et qu’en est-il de son poids effectif dans le rapport de force avec les gouvernements et les financiers de ce monde? Nous doutons qu’une “large conscientisation du peuple” soit possible sans organisation, et nous nous interrogeons sur la portée de ce mouvement, du moins en ce qui concerne notre pays : il semblerait que les français restent plus attachés aux traditionnelles manifestations comme celles de l’automne dernier et que le mouvement des Indignés ne rencontre pas un vif succès ici. Dès lors, il est difficile d’envisager une mobilisation efficace en France, dans ce pays où l’on ne compte actuellement que quelques milliers d’Indignés (pacifistes, ne bloquant aucun secteur de l’économie, ne faisant pas grève) et où les 3.5 millions de français mobilisés l’an dernier (avec des grèves, blocages, manifs, actions coups de poing) n’ont pas fait reculer le gouvernement… Le modèle “Indignados” ne serait-il pas transposable?

Le débat reste ouvert, vos commentaires sont les bienvenus!

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Communiqué du MJCF : rencontre avec Fadwah Barghouti

Les jeunes communistes apportent leur soutien à Marwan Barghouti :
La délégation de la JC en Palestine a rencontré Fadwah Barghouti!

barghouti

Après notre rencontre avec Salah mercredi, nous sommes parvenus a rencontrer Fadwah Barghouti, responsable politique palestinienne majeure, dans son bureau de Ramallah où sont centralisées et impulsées les initiatives visant la libération de son époux, le député Marwan Barghouti.

Depuis près de dix ans – nous commémorerons ce sinistre anniversaire le 15 avril 2012 – le leader palestinien croupit dans les prisons israéliennes, mais il va bien et, surtout, la tactique du gouvernement israélien qui a mené à son enfermement est durement mise en échec. La popularité et l’écho de la figure de proue de l’unité palestinienne demeurent intacts. Nous avons ainsi vu son portrait dans de nombreuses villes palestiniennes, comme à Bil’in où nous avons manifesté hier contre le mur d’apartheid.

Fadwah Barghouti a tenu à délivrer un message très fort en direction de la jeunesse. La jeunesse palestinienne a un rôle majeur à jouer : elle représente une très large part de la population palestinienne – 60 pour cent – à Gaza et porte l’avenir entre ses mains. En quête de démocratie et de liberté, mais aussi de vivre dignement avec les mêmes droits que n’importe quelle autre dans le monde, cette jeunesse a besoin du soutien de tous les jeunes progressistes du monde!

En ce sens, Marwan et Fadwah soutiennent fortement l’unité du peuple palestinien – rapprochement Fatah-Hamas – et nous ont demandé de mener une campagne active pour pousser l’État français à prendre ses responsabilités en se prononçant en septembre à l’ONU pour la reconnaissance de l’indépendance du peuple palestinien. Cette action est d’autant plus nécessaire que les États-Unis et Israël sont déterminés à faire barrage à cette reconnaissance, y compris par des pressions économiques sur des États endettés, tout reste pourtant possible puisque 118 États sur les 130 requis ont déjà annoncé leur soutien à l’indépendance palestinienne. Les peuples d’Europe – la plupart des gouvernements européens ne se sont pas encore prononces clairement pour l’instant – ont donc un rôle déterminant à jouer pour faire pression sur les dirigeants de leur pays.

Continuons donc notre combat avec une détermination toujours plus grande!

Luttons pour la libération de Marwan! Luttons pour une paix juste et durable en Palestine!

>> A Saint-Etienne, dans la Loire, en France, en Europe,

partout dans le monde : une pétition pour la Palestine!

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Communiqué du MJCF : rencontre avec Salah Hamouri

Ce mercredi 20 juillet, deux jeunes communistes ont pu rencontrer Salah Hamouri pendant près de trois heures. Pour nous qui menons la campagne pour la libération des prisonniers politiques palestiniens et en particulier celle de Marwan Barghouti et de notre compatriote Salah Hamouri, cette rencontre était capitale.

Après avoir passé les nombreux sas de sécurité, les deux jeunes communistes prennent place dans une ancienne salle de classe pour la rencontre. Après plusieurs minutes d’attente, Salah arrive enfin. L’émotion est sur tous les visages.

Très vite pourtant, Salah évoque la situation de tous les prisonniers politiques palestiniens faisant primer le « nous » sur le « je » avec une modestie extrême. Aussitôt, s’oubliant, il évoque les 300 enfants âgés de 7 à 18 ans qui croupissent dans les geôles israéliennes. « Qu’est-ce qu’un État comme Israël et ses 250 bombes nucléaires peut craindre d’un enfant de sept ans ? Pourquoi refuser aux 18 prisonniers atteints du cancer le droit de mourir dignement chez eux ? » Le traitement des prisonniers politiques palestiniens par Israël brave toutes les conventions internationales, mais ce n’est toujours pas assez pour certains ! Le gouvernement veut durcir encore la détention des prisonniers politiques avec la « loi Shalit ».

Face au sort réservé aux prisonniers politiques palestiniens et au peuple palestinien tout entier, Salah Hamouri a souligné avec force la nécessité de l’unité de tous les Palestiniens. « Divisé, aucun peuple, n’a jamais obtenu sa libération nationale » ! Dans ce combat, la reconnaissance de l’ État palestinien à l’ONU au mois de septembre est aux yeux de Salah un point très important même s’il souligne dans le même temps qu’il s’agira – si cette reconnaissance a bien lieu – d’un point de départ et non d’arrivée (mur, colonies, checkpoints, refugiés…).

La rencontre s’est close avec les questions d’actualité. Salah a ainsi évoqué l’arraisonnement du bateau français pour Gaza. Il a pointé la responsabilité de l’ État français, de l’Union européenne et de la communauté internationale dans cet épisode tragique. En décourageant, en critiquant et en ne protégeant pas cette initiative de solidarité internationale, ils se rendent complices du blocus de Gaza.

Salah a enfin tenu à remercier avec chaleur tous les jeunes communistes pour leurs actions : « Sans vous tous qui luttez en France et dans le monde pour la cause palestinienne, notre combat ne pourra pas être victorieux. »

Ne relâchons pas nos efforts avant la libération de Salah prévue le 28 novembre prochain!

Liberté pour Salah! Liberté pour tous les prisonniers politiques palestiniens!

Liberté pour la Palestine!

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Fête de l’Huma 2011 !

huma2011

La Fête de l’Huma est organisée tous les ans par le journal L’Humanité en septembre. En raison des liens entre le PCF et ce journal, ce parti et les associations qui lui sont liées y sont fortement représentés. Outre les activités politiques, la Fête comprend de nombreuses activités culturelles et des divertissements. Elle attire des milliers de visiteurs depuis 80 ans!
C’est un espace unique, festif et convivial. C’est une multitude de concerts d’exception, d’animations de rue, de théâtre, d’expositions. C’est 3 jours de spectacles accessibles à tous; 50 concerts, des expos, des débats, un village du livre, du théâtre… avec de nombreux artistes (de HK et les Saltimbanks, à Gaetan Roussel, en passant par Christophe Alévèque et Yannick Noah, Patrice, Sum41… Toute la programmation => http://humanite.fr/fete_hu​ma)

Des départs en bus sont organisés depuis la Loire, avec un forfait à 80€ (comprenant la vignette d’entrée de 20€ pour les 3 jours + l’aller retour en bus. départ le vendredi matin 10h, et peut-être aussi un le soir si trop de monde ne peut pas partir le matin, et retour dans la nuit du dimanche au lundi vers 1 ou 2h du matin). NB : La vignette d’entrée pour les 3 jours est gratuite pour les moins de 15 ans (rabaissant donc le forfait bus depuis la Loire à 60€).

Pour d’autres renseignements et pour les inscriptions, contactez-nous par mail : jeunescommunistes42@yahoo.​fr ou appelez le 04 77 49 55 80 les mercredis et samedis après-midi dès 14h30 (lors des permanences des JC de la Loire) !

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Retrait des troupes françaises d’Afghanistan: effet d’annonce ou réelle volonté politique?


Suite à l’annonce du président Obama sur le retrait d’un tiers des effectifs étatsuniens en Afghanistan d’ici à l’été 2012 (soit 33 000 personnes), Sarkozy a annoncé à son tour le “départ progressif du contingent français”.

Le Mouvement Jeunes Communistes de France, qui depuis 10 ans maintenant dénonce cette invasion impérialiste sous couvert de “guerre contre le terrorisme”, se félicite de cette décision, si tant est quelle ne soit pas que rhétorique. Nous exigeons en effet, le départ immédiat des troupes françaises et de l’OTAN de ce pays qu’elles ont pillé, détruit, renforçant par là même l’influence des talibans. Ceux-ci apparaissent aujourd’hui pour beaucoup d’Afghans comme le seul rempart contre l’impérialisme occidental, alors même qu’hier encore ils étaient formés, entrainés et soutenus par les USA.

Rappelons cependant, qu’il ne suffira pas que du retrait des troupes pour réparer les dommages que cette guerre a causés: rien que pour l’année 2010, l’ONU recensait en effet 7 120 victimes civiles (2 777 civils tués et 4 343 blessés) et ce sans parler des milliers de déplacés. Ce mois-ci le 62eme soldat français perdait également la vie en Afghanistan.

Au niveau financier, alors qu’on supprime des postes dans l’enseignement, qu’on privatise les services publics ou qu’on détruit la Sécurité Sociale, cette guerre coûte plus d’un million d’euros aux contribuables français par jour.

Nous exigeons donc que soit mis fin à ce bain de sang et que réparation soit faite, afin que le peuple afghan puisse réellement disposer de lui-même sans ingérence extérieure, et puisse reconstruire le pays.

Ajoutons également qu’il n’y a pas qu’en Afghanistan que les troupes françaises sont présentes…

A quand l’arrêt de la guerre en Libye et le retrait des plus de 10 000 soldats français en Afrique?!

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