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Liberté pour Sevil Sevimli

Un article de nos camarades des Bouches du Rhône

sevil

Qui est Sevil ?

Sevil Sevimli est une jeune étudiante franco-turque. Partie faire ses études en Turquie pendant une année dans le cadre de l’échange Erasmus, elle a été arrêtée en mai dernier par la police et est depuis accusée d’appartenir à un groupe qualifié de terroriste par le régime d’Ankara. Les seules preuves à charge dans son dossier ? Elle possède des ouvrages de Karl Marx et a participé à la manifestation du 1er mai 2012 qui est pourtant autorisée, d’avoir militée pour la gratuité de l’enseignement supérieur en Turquie. Suspectée de terrorisme, elle passe en procès devant un tribunal militaire et risque jusqu’à 32 années de prison.

L’audience du 16 janvier a décidé d’une nouvelle date de procès le 15 février prochain. En attendant, Sevil ne peut pas quitter le territoire turc, ne peut pas poursuivre ses études en France, à l’Université Lyon 2 où elle était inscrite !

La répression en Turquie

Les droits démocratiques ne semblent pas être le point fort du gouvernement de Reçep Erdogan. En effet, au-delà du cas de Sevil, une dizaine d’étudiants ont été arrêtés en même temps qu’elle et risquent eux aussi la prison.

Le phénomène continue de s’étendre. Ainsi, lors d’une manifestation dans une université d’Ankara contre la venue du premier ministre turc, les étudiants qui protestaient ont été pourchassés par la police qui assiégeait littéralement l’université.

Le cas du peuple kurde est lui aussi le symptôme de la folie sécuritaire du gouvernement turc. Plus de 3 000 étudiants kurdes ont été arrêtés ces derniers mois à cause de leur origine.

Pour la libération immédiate de Sevil et l’arrêt des poursuites à son encontre!

Liberté pour les militants politiques en Turquie !

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Lettre ouverte à M. Ayrault

Monsieur le 1er ministre,

Le Mouvement Jeunes Communistes de France est engagé depuis longtemps dans une campagne intense pour la paix et la justice en Palestine et le respect du droit international par l’État israélien.

Après plus de 60 années de conflit et 20 ans de négociations ininterrompues, les Palestiniens ne peuvent plus être les laissés pour compte du droit international.

Leur État doit être reconnu par l’ONU.

Un État libre, indépendant et souverain dans les frontières de 1967, comprenant la Cisjordanie, Gaza et Jérusalem-Est comme capitale à côté de leurs voisins israéliens.

Nous savons que vous partagez cette vision et ce combat puisque le candidat Hollande, dont vous étiez un des principaux soutiens, s’est engagé dans son programme présidentiel avec sa 59ème proposition à soutenir « la reconnaissance internationale de l’État Palestinien ».

C’est donc avec une grande attention, que j’ai écouté le mercredi 24 octobre votre interview sur France Inter.

Interrogé sur les élections américaines et sur votre favori pour la course à la Maison Blanche, vous avez prononcé ces quelques mots à la fin :

« On attend des Etats-Unis, peut-être sur un certain nombre de sujets, de l’audace. Je vais vous en citer un (exemple) ; si Obama est réélu, c’est la question très importante du conflit israélo-palestinien. Il faut résoudre cette question car cela devient insupportable pour ceux qui sont là-bas. Il y a trop d’insécurité pour Israël, on l’a vu avec l’Iran, mais il y a aussi, je dirai trop de souffrance pour le peuple palestinien. Donc il faut avancer avec résolution, c’est une question de haute responsabilité pour les dirigeants de ce monde ».

Nous avons en effet des attentes en commun sur le rôle que devrait jouer l’administration états-unienne dans la résolution du conflit.

Un rôle radicalement différent que celui qu’ils ont joué ces 20 dernières années et qui a consisté à accompagner l’intensification de la colonisation, la construction du mur illégal selon l’ONU, le jugements des prisonniers politiques palestiniens condamnés à de lourdes peines par des tribunaux militaires illégaux, l’aggravation de la situation des réfugiés, le pillage des ressources naturelles, de l’eau et des principales terres arables…

Comme je sais que vous êtes un fin littéraire, permettez-moi de citer un écrivain canadien, Ronald Wright : « Lorsque tu as plusieurs choix devant toi et que tu n’arrives pas à te décider, prends toujours le chemin qui demande le plus d’audace ».

Plusieurs chemins sont devant nous.

Celui de l’inaction et de la passivité complice, emprunté par vos prédécesseurs et qui a conduit à la situation que l’on connaît aujourd’hui.

L’autre chemin, c’est comme vous le dites, celui de l’audace. Celui qui consiste à réaffirmer la force de la politique plutôt que la politique de la force dans la résolution du conflit.

Mais pourquoi attendre des autres ce que la France pourrait entreprendre elle-même ? Pourquoi s’en remettre au bon vouloir des États-Unis plutôt que de les pousser à agir de concert avec la France au sein de l’ONU pour que les résolutions internationales soient enfin appliquées ?

Oui, l’audace fait défaut pour mettre fin à 60 ans de violation du droit international dans l’impunité la plus totale.

Le chemin que doit prendre la France, c’est celui que des millions de citoyennes et de citoyens ont envie de voir prendre par un gouvernement de gauche.

En faisant le choix de sortir Nicolas Sarkozy le 6 mai dernier, nous avons aussi choisi de rompre avec sa politique internationale d’intégration dans l’OTAN, de discours aberrants comme celui de Dakar aux relents coloniaux, sa politique de soutien aux dictatures de Mubarak et Ben Ali , de retour aux heures sombres de la Françafrique, sa politique de guerre « civilisatrice » dans la lignée de George W. Bush et de sa nostalgie du temps des croisades et des colonies.

Alors pour faire preuve d’audace, plus que des mots, il faut agir. Le peuple palestinien ne peut se contenter d’effets d’annonce ou que Monsieur Fabius, notre ministre des affaires étrangères, pose avec un keffieh dans un magazine international.

La France doit prendre des actes forts qui auraient une résonance internationale, qui feraient avancer les choses positivement et seraient conformes aux engagements électoraux.

La France doit reconnaître unilatéralement la Palestine comme État souverain dans les frontières de 1967, comme l’ont fait avant elle plus de 130 pays.

La France doit annoncer clairement qu’elle compte voter pour l’admission à l’ONU de la Palestine en tant que membre de plein droit. C’est ce qu’a fait le gouvernement précédent de droite pour l’admission de la Palestine à l’Unesco.

Mr le Premier Ministre, vous en conviendrez, il n’est pas envisageable qu’un gouvernement de gauche fasse moins que la droite sur ce sujet !

Si votre gouvernement prend ces deux initiatives, il entraînera sans aucun doute dans son sillage de nombreux États, notamment européens sur la voie de la justice et du respect du droit international.

La reconnaissance de l’État palestinien, n’est pas le problème, c’est la première étape incontournable de la solution pour que les peuples palestinien et israélien puissent vivre en paix et en sécurité, l’un à côté de l’autre.

L’audace, c’est donc de vous y engager de toutes vos forces.

Dans l’attente d’une réponse de votre part, je vous prie, Monsieur le premier ministre, de recevoir l’expression de ma considération républicaine.

Pierric Annoot, secrétaire général du MJCF

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Les communistes ligériens interpellent la préfète au sujet de la situation des Roms

La JC se joint à la fédération de la Loire du PCF et ses élu-e-s et rend publique cette déclaration concernant la situation des Roms à saint Etienne et interpelle Mme la Préfète pour la tenue d’une table ronde en capacité de décider d’une politique permettant une sortie de l’actuelle et tragique impasse.

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Fête de l’Humanité 2012

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La fête de l’humanité, elle se déroulera cette année du vendredi 14 septembre 2012 au dimanche 16 septembre 2012 au nord de Paris

Cette année encore la fédération du parti communiste vous propose des Pass avec vignettes (entrées) + bus à 80 euros.

Pour l’instant, deux bus sont prévus au départ de Saint Etienne le vendredi matin.

Si vous souhaitez participer à ce grand évènement, vous pouvez nous contacter par mail à l’adresse : jeunescommunistes42@yahoo.fr

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Des nouvelles de Cuba

Cuba face aux défis du XXIème siècle


Cet article a été réalisé à partir de l’entretien de Ricardo Alarcón de Quesada, Président du Parlement Cubain, et Salim Lamrani, enseignant chargé de cours à la Sorbonne et Marne-la-Vallée, et journaliste spécialiste des relations entre Cuba et les États-Unis (dernier ouvrage : “État de siège. Les sanctions économiques des États-Unis contre Cuba”, Paris, Éditions Estrella, 2011). Suivant les grandes lignes directrices de l’entretien, l’article suivra quatre grandes lignes de développement : la passation de pouvoir entre Fidel et Raúl Castro, les réformes économiques cubaines, les relations internationales, et la question des prisonniers politiques.


Fidel et Raúl Castro

Partout en occident la presse bourgeoise se déchaîne, après l’annonce de l’hospitalisation de Fidel Castro puis de son retrait « officiel » du devant de la scène politique cubaine, lui succède à la tête de l’état Raúl Castro son frère (élu démocratiquement par le Parlement cubain en 2008). Loin de chercher à comprendre les raisons de son arrivé au pouvoir, les médias l’explique comme une nouvelle manifestation du caractère totalitaire que peut avoir le régime cubain. Qu’en est il vraiment ? Il est évident à Cuba, que les raisons qui ont poussé le Parlement à nommer Raúl Castro ne sont pas d’ordre familiale, mais bien historique et politique. Tout d’abord, malgré l’image que véhicule l’occident de la Révolution cubaine, le Che n’était pas le « numéro 2 » de l’Armée révolutionnaire. En effet en 1958, c’est Raúl Castro qui se charge d’ouvrir le second front dans la Sierra Maestra. De plus, le nouveau Président cubain avait occupé pendant plusieurs années (de par son rôle pour la libération du peuple cubain, de ses qualités remarquables de leader et ses nombreuses connaissances) la place de Premier vice-président. Enfin si, comme voudrait le faire croire les médias américains et européens, la famille Castro se réservait les places de pouvoir à Cuba, Ramòn le frère aîné de Fidel occuperait également une haute fonction politique, hors il n’en est rien, tout comme pour ses nombreux autres frères et soeurs. Pour finir, qui a déjà entendu parler des enfants de Fidel ? Personne car eux non plus n’occupent aucun poste clef au sein de l’état cubain. Afin de clore définitivement ce débat, il est nécessaire de rappeler que l’on assiste à un véritable renouvellement des cadres de la société cubaine, autant sur le plan politique, qu’associatif, ou syndical. De l’échelon municipal à l’échelon central, ce sont les générations post-59 qui prennent le relais (précisons que sans mettre en place de lois de parité, les femmes, les jeunes, les minorités, ne sont pas sous-représentés à Cuba et ce à tous les échelons).

La réforme du modèle économique cubain

Au terme d’un processus populaire et national de réflexion, pendant lequel les cubains ont analysé les réalités objectives de leur pays : ressources matérielles et naturelles très limitées, restrictions économiques de la puissance impérialiste américaine, chute de l’URSS (ancien partenaire économique de Cuba), mais également au regard des évènements positifs que connaît l’Amérique Latine, les cubains ont fait le choix d’introduire des changements au sein de leur projet économique et social. Le but, atteindre une meilleur efficience économique (utlisation plus rationnelle des ressources matérielles et naturelles) et une société plus juste, bref, progresser dans la transition socialiste qui doit conduire à la société communiste. Ces réformes visent à réduire, plus de 50 ans après la révolution, la place de l’Etat dans l’économie cubaine en le désengageant de certains secteurs d’activités. Le but étant de réduire la bureaucratie, et le coût qu’elle engendre. Les autorités cubaines vont donc promouvoir le développement de coopératives artisanale, agricole, et commerciale, en ville comme à la campagne afin de libérer les forces productives, et favoriser les initiatives personnelles. En matière de logement, les conditions d’échange, et de vente, ont été simplifiées (rappelons que 85% des cubains sont propriétaires de leur logement) afin de permettre aux familles de mieux s’adapter aux réalités de la vie (naissance et départ d’enfants, par exemple). Concernant les voitures, les autorités étatiques (qui possèdent à Cuba le monopole des importations) se sont données comme objectif de « débureaucratiser » l’usage automobile en réduisant les restrictions (misent en place par Felipe Pazos bien avant l’arrivée au pouvoir des communistes cubains) quand à l’importation de véhicules (rappelons qu’il n’y a jamais eu d’industries automobiles à Cuba) qui coûtent, à cause des restrictions économiques imposées par les USA extrêmement chères. Il ne s’agit donc pas d’une libéralisation de l’économie cubaine comme voudrait le faire croire les anti-cubains mais bien au contraire la mise en place d’un « socialisme à la cubaine ». Rappelons, pour finir, que les pouvoirs publiques ne se désengagent en rien du financement du système social cubain et que l’état continuera d’assurer son rôle fondamentale au service du peuple (scolarité, santé, culture totalement gratuite, congés payés, retraite,…) et dans la direction des secteurs clefs de l’économie cubaine aux côtés des travailleurs.

Les relations internationales de Cuba

Cuba fait souvent l’objet d’une remarquable propagande anti-révolutionnaire (la raison d’être de cet article n’étant que de rétablir les faits avérés), et jamais les médias ne parlent des relations que Cuba entretient avec les E-U ou l’UE. Depuis l’élection d’Obama à la tête de l’administration américaine, Cuba reconnaît quelques progrès, notamment ceux concernant la liberté de circulation pour les cubains résidants aux états-unis (les médias eux nous parlent de l’inverse alors qu’aucune loi cubaine n’existe sur ce sujet). En matière économique, les amendes et les sanctions économiques à l’encontre des entreprises (américaines comme européennes) se sont généralisées. Comme le rappel à juste titre Ricardo Alarcón de Quesada, « il ne faut pas oublier que les sanctions économiques disposent d’un caractère extra-territorial, c’est-à-dire qu’elles s’appliquent également aux autres nations, et ce en violation du Droit International qui interdit tout type d’application extra-territoriale des lois ». Avec l’Union Européenne les relations sont également très compliquées à cause du vote par le parlement de la Position commune en 1996. Les dirigeants européens se sont pliés à la loi américaine, acceptant toutes les restrictions (échanges politique, économique, culturel) quelle imposait à Cuba (pour plus d’information sur ce sujet je vous renvoi au lien de l’entretien disponible en fin de page). Cuba accepte de normaliser ses relations avec les USA et l’UE a conditions que ces états respectent le droit du peuple cubain à disposer librement de son pays.

Les prisonniers politiques à Cuba et les prisonniers politiques cubains

Tous les prisonniers dits politiques à Cuba ont été reconnus coupables d’association avec une puissance étrangère par les tribunaux cubains, à savoir les États-Unis. Le but de ces associations est de promouvoir un changement de régime à Cuba. Cela est bien évidemment une grave violation du code pénal cubain, comme pourtous les codes pénaux du monde entier (pour plus d’information sur ce sujet je vous renvoi au lien de l’entretien disponible en fin de page). Nous tenons également à rappeler dans cet article « l’affaire des cinq », cinq cubains qui ont été jugés et condamnés par ce qu’ils luttaient contre le terrorisme et le crime organisé sur le sol américain. Cinq cubains qui ont déjà passé plus de 10 ans en prison par ce qu’ils défendaient leur pays contre des criminels, connus des services de sécurité américains, et qui projetaient de perpétrer des attentats à Cuba. Les jeunes communistes du Rhône et de la Loire avaient déjà manifester leur solidarité envers ces camarades cubains, et nous appelons de nouveau le président Obama à stopper les procédures judiciaires contre eux.

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