Histoire

Discours de notre secrétaire fédéral au rassemblement en hommage à Fidel Castro (30/11/16) + Historique de Cuba

Discours de notre secrétaire fédéral au rassemblement en hommage à Fidel Castro (30/11/16) + Historique de Cuba

Nous publions ci-dessous le discours prononcé au Rassemblement en hommage à Fidel Castro à Saint-Étienne, le 30 novembre 2016, par notre secrétaire fédéral, au nom de la Jeunesse Communiste de la Loire et de la Fédération de la Loire du Parti Communiste Français (ainsi qu’un bref historique de Cuba):

“Chers amis, chers camarades,

C’est avec une grande tristesse que nous avons appris samedi matin le décès de notre camarade Fidel Castro. Même si depuis quelques temps nous pensions souvent à cette issue inévitable, la nouvelle a causé un choc immense. Nombre d’entre nous ont mis longtemps à réaliser, restant muets, dans une sorte de déni. Nous étions en colère, indignés. Cela semblait irréel. Comment une telle injustice a-t-elle pu avoir lieu? Ce vendredi 25 novembre nous a enlevé l’un des révolutionnaires les plus exceptionnels du siècle précédent et de ce début de siècle. Un homme si précieux, un esprit indispensable. Plusieurs parmi nous avaient l’habitude d’attendre ses écrits, qui paraissaient régulièrement dans la presse cubaine. Ses réflexions sur la situation géopolitique internationale, ses conseils pour une paix durable et pour la préservation de notre environnement. Nous ne pourrons plus jamais les attendre.

Non seulement l’annonce d’une telle nouvelle a été dure à encaisser, mais le traitement de cette information par certains de nos médias et hommes politiques a rajouté de l’écœurement à l’indignation. J’ai personnellement fui les journaux, les radios, les télévisions, qui se réjouissaient de la mort du Commandant Fidel Castro. Les propos tenus sur son compte étaient insupportables. Les annonces triomphantes de « la mort du terrible dictateur sanguinaire » et de « la fin du 20ème siècle à Cuba” m’ont révolté et nous ont tous révolté.

Voilà pourquoi nous avons tenu à nous rassembler ce soir. Face à la désinformation générale ambiante, nous souhaitons rappeler certaines vérités et honorer la mémoire de ce grand homme qui a dévoué sa vie à la lutte pour la justice sociale, pour la paix, contre les dominations impérialistes et capitalistes à Cuba, en Amérique Latine et dans le monde.

Cracher sur Fidel Castro, c’est cracher sur 12 millions de Cubains, mais aussi sur des centaines de millions d’êtres humains à travers le monde qui reconnaissent, comme nous ce soir, sa grandeur et son immense stature politique. L’Histoire contemporaine a définitivement été marquée par sa pensée, par sa lutte permanente pour donner une voix à ceux qui n’en ont pas, pour défendre les plus pauvres, les plus exploités, pour parvenir à un monde plus équitable et juste. Cet homme qui vient de nous quitter, c’était un des plus grands révolutionnaires et dirigeants socialistes que le monde ait connu.

Certains prévoyaient depuis des années et annoncent de nouveau en grande pompe qu’avec sa mort, la Révolution qu’il a fondée et consolidée s’écroulera. Voilà encore une fois une belle manière d’insulter le peuple cubain, de mépriser le pouvoir des masses et de leurs idées, de piétiner la Révolution. Pourtant, au contraire, sa mort marquera une réaffirmation de ses valeurs, un engagement à poursuivre le chemin révolutionnaire et à construire une société plus juste et durable. Beaucoup se permettent de parler pour les cubains au lieu de leur donner la parole, mais ceux qui comme moi ont passé du temps sur place peuvent témoigner du respect et de l’estime dont Fidel jouissait auprès de son peuple. Que nos médias aillent là-bas pour constater si leurs prédictions s’avèrent vraies, si le peuple cubain est en train de fêter « la mort du tyran », si des débordements ont lieu, si la rue est le théâtre d’affrontements pour la chute du « terrible régime ».

Non. Qu’ils aillent à Cuba pour se rendre compte du silence, du choc et de la tristesse qui bercent l’île, d’habitude toujours si joyeuse et animée. Qu’ils aillent à Cuba, qu’ils filment les larmes des étudiants de l’université de la Havane. Qu’ils montrent les milliers de cubains qui font la queue pour aller saluer leur commandant une dernière fois, place de la Révolution. Qu’ils aillent en Amérique Latine, en Afrique, en Asie, rencontrer les médecins cubains en mission auprès des plus pauvres de cette terre, et qu’ils découvrent leur tristesse et leur amertume. Qu’ils lisent les millions d’hommages et messages de solidarité qui arrivent de toutes parts. Qu’ils comparent enfin la dignité des humbles qui pleurent sa mort, et l’indécence des puissants qui s’en réjouissent.

Fidel représente pour les peuples du monde entier celui qui a lutté victorieusement pour l’indépendance de son pays, qui a résisté pendant plus d’un demi-siècle à la guerre économique et médiatique menée par les États-Unis contre Cuba. Il a permis à sa toute petite île des Caraïbes, son petit pays ignoré et bafoué, de devenir l’un des plus grands, l’un des plus influents de l’Histoire contemporaine, de se hisser sur le podium mondial en matière de santé et d’éducation, de devenir une référence en termes de solidarité avec les peuples qui souffrent dans le monde, qu’il s’agisse du soutien aux mouvements de libération et de résistance en Algérie, en Palestine, en Angola, en Namibie, en Éthiopie, en Afrique du Sud, ou encore de l’aide médicale et humanitaire en Indonésie, en Bolivie, au Brésil, à Haïti…

Fidel Castro a sacrifié sa jeunesse et risqué sa vie pour libérer son peuple de la dictature de Batista, d’une époque où Cuba était le bordel des États-Unis, où 47% de la population active était privée d’emploi, où 44% n’avait jamais eu accès à l’école. Fidel Castro a restauré la souveraineté nationale. Il a restitué les entreprises au peuple en les nationalisant, et la terre aux paysans en la redistribuant. Il a éradiqué la misère et l’analphabétisme. Il a créé les meilleurs systèmes de santé et d’éducation du Tiers Monde, accessibles à tous, gratuitement, sans conditions.

La Révolution cubaine menée par Fidel Castro c’est 135 000 médecins en mission bénévole dans 102 pays différents pour soigner plus de 100 millions de personnes, un système de médecine complètement gratuit, sur le podium des meilleurs systèmes de santé du monde, avec 6,4 médecins pour 1000 habitants (le double de la France), 4 vaccins contre le cancer, l’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant… Mais la Révolution cubaine c’est aussi l’accès totalement gratuit à la culture et à l’éducation pour tous, le 2ème meilleur système d’éducation mondial, 99,9% d’alphabétisation… La Révolution cubaine c’est tout simplement 54% du budget national dédié aux services publics primaires (éducation, santé, culture), un taux de développement humain parmi les plus élevés au monde, le plus faible taux de mortalité infantile d’Amérique et aucune malnutrition infantile, le « paradis international de l’enfance » selon les termes d’un récent rapport de l’UNICEF, car enfin, 200 millions d’enfants dorment dans les rues à travers la planète et aucun n’est cubain.

Alors oui, la mort de Fidel est un drame. Pour le peuple cubain, pour les peuples d’Amérique Latine, pour tous les peuples du monde. Mais nous ne laisserons aucun ennemi des peuples transformer ce drame en triomphe. Quel triomphe? Qu’ont-ils gagné et que célèbrent-ils ceux qui se réjouissent aujourd’hui? Fidel a changé son pays, son continent, et la face du monde. Fidel a survécu à 638 tentatives d’assassinat, à 10 présidents des États-Unis, à la Guerre Froide et à la Période Spéciale. Fidel est mort oui, mais après avoir écrit l’Histoire. Fidel est mort, mais sur sa terre et auprès de son peuple, selon ses propres termes. Fidel est mort, mais ils ne l’ont pas tué. Fidel est mort, mais pas ses idées, pas Cuba, pas la Révolution. Il est parti, tranquillement, laissant derrière lui un peuple révolutionnaire déterminé à ne jamais revenir en arrière, et c’est bien la preuve qu’il a vaincu. Il reste derrière lui une flamme énorme; celle de l’espoir, de la lutte, de la Révolution. Il ne l’entretiendra plus, mais nous serons des millions à porter son flambeau.

Alors, que ceux qui se réjouissent de sa mort sachent qu’ils n’ont rien à fêter, car ils n’ont rien gagné. C’est Fidel qui a gagné. C’est nous tous. Fidel nous a quittés mais il vivra toujours dans nos mémoires, dans nos cœurs, dans nos idéaux, dans nos luttes. Fidel Castro n’est plus là physiquement, mais le voilà immortel. Nous maintiendrons notre engagement, fiers de l’héritage qu’il nous a laissé, et nous continuerons de lutter pour un monde meilleur. Ce soir et pour toujours, nous nous associons à la peine du peuple cubain et nous resterons à ses côtés, pour la poursuite du socialisme, la levée de l’embargo américain et la restitution de Guantanamo.

VIVA LA REVOLUCION, VIVA CUBA LIBRE, VIVA FIDEL!”

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Historique de Cuba:

Comment parler de Fidel sans parler de Cuba?

L’occupation de Cuba par l’Espagne débute en 1514, accompagnée de l’exploitation de minerais et de l’esclavage d’indigènes et de noirs africains. Au 19ème siècle, la persistance de l’esclavage et la multiplication des crises économiques capitalistes font éclater les contradictions entre colonisateurs et colonisés. Refusant le réformisme offert par l’Espagne et l’annexionnisme proposé par les Etats-Unis, les cubains entament la lutte armée pour conquérir leur indépendance et leur souveraineté. Une 1ère guerre a lieu de 1868 à 1878 mais il en faut une 2nde pour permettre la victoire du peuple cubain. En 1897 sa victoire se dessine, les Etats-Unis entrent dans la guerre l’année suivante et prennent l’île sous tutelle à la fin des combats.

L’occupation de Cuba par les Etats-Unis débute en 1899. Ils s’approprient de grandes exploitations, maintiennent la monoproduction sucrière et la multi importation de produits états-uniens, débutent l’occupation de Guantanamo. Cuba devient le bordel des Etats-Unis. 47% de la population active est privée d’emploi, 44% n’a jamais eu accès à l’école. Appuyées par la CIA, les dictatures se succèdent.

Fulgencio Batista arrive au pouvoir en 1934. Soutenu sans concession par les Etats-Unis, il détient tous les pouvoirs. Son régime est marqué par la corruption, l’injustice sociale et la répression. De jeunes révolutionnaires commencent à s’organiser pour renverser le dictateur dès 1952. Parmi eux, un jeune avocat : Fidel Castro.

Le 26 juillet 1953 il dirige 123 jeunes dans l’attaque de la caserne militaire de la Moncada. L’assaut échoue mais seuls 5 tombent au combat. 61 sont torturés à mort ou fusillés. Les survivants sont condamnés à des peines de prison. 15 ans pour Fidel, qui assure seul sa défense dans ce fameux discours : « Condamnez-moi, peu importe, l’Histoire m’acquittera ». Les manifestations populaires se multiplient pour le soutenir, obligeant Batista à tous les amnistier. Fidel, son frère Raul et les autres, sortent de prison en 1955. Ils s’exilent aux Etats-Unis puis au Mexique. Là, ils rencontrent Ernesto Che Guevara, Camilo Cienfuegos, Juan Almeida… Le 2 décembre 1956 ils sont de retour à Cuba, à bord d’un vieux yacht en bois, le Granma. La traversée se passe mal et ils sont traqués dès leur arrivée par l’armée de Batista. Sur les 82 de l’expédition, seule une dizaine de rebelles sont encore en vie quand la guérilla débute véritablement contre l’armée régulière qui compte, elle, 70 000 hommes.

Fidel organise et conçoit toute la stratégie du M-26, le mouvement issu de l’assaut de la Moncada, qui coordonne l’insurrection. Ses rangs gonflent jusqu’à 800 combattants. Ils remportent de nombreuses victoires malgré l’infériorité numérique. En automne 1958 l’armée rebelle prend Santiago, la 2ème ville du pays, puis Santa Clara. Le général Cantillo, proche de Batista, tente de négocier l’appui de Fidel Castro pour un coup d’Etat. Fidel refuse. Le 31 décembre, Batista fuit le pays avec 40 millions de dollars, laissant Cantillo au pouvoir. Une grève générale est organisée pour soutenir les troupes révolutionnaires. Acclamé en héros, Fidel proclame le triomphe de la Révolution le 1er janvier 1959.

Il devient commandant en chef des forces armées. Les 1ers cours d’alphabétisation sont dispensés dans tout le pays, les casinos et les bordels sont fermés, les compagnies agricoles américaines sont chassées, la terre est redistribuée aux paysans, les transports et télécommunications sont nationalisés, les loyers baissent de 30 à 50%… Fidel devient Premier Ministre. Il réchappe alors aux premières tentatives d’assassinat contre lui, les premières d’une longue série. Il fait baisser le prix des médicaments et augmenter les capacités et le budget des hôpitaux. Mais devant les critiques internationales, il finit par démissionner. Des manifestations populaires de soutien s’organisent. En juillet, plus de 10 000 paysans à cheval entrent dans la capitale pour réclamer son retour. Fidel reprend son poste et les réformes reprennent. Peu à peu le gouvernement nationalise 90% du secteur industriel et 70% des terres agricoles. Des progrès considérables continuent d’être faits en matière de santé et d’éducation. L’analphabétisme est éradiqué en moins d’un an.

Les Etats-Unis ne supportent plus cette révolution socialiste sous leur nez. Ils tentent un débarquement le 17 avril dans la Baie des Cochons. Le peuple cubain se mobilise et renverse en moins de 72 heures les troupes entrainées par la CIA. 8 mois plus tard les Etats-Unis mettent en place un embargo économique et commercial contre l’île pour « provoquer la faim, le désespoir et le renversement du gouvernement » selon les propres mots de Lester Mallory, ancien secrétaire d’Etat américain. L’embargo, aussi appelé le blocus, s’assouplit et se durcit par périodes, au gré des changements de Présidents à la Maison Blanche. Il comporte parfois des restrictions sur l’importation d’aliments, de médicaments ou de matériel médical. Gigantesque frein pour l’économie cubaine, invalidé et condamné chaque année par un vote à l’ONU, le blocus est encore maintenu illégalement aujourd’hui, ce qui en fait le plus long de l’Histoire de l’Humanité.

En 1976 Fidel est élu Président. L’Assemblée Nationale le renouvelle dans ce poste jusqu’en 2008. Il fait poursuivre les efforts en termes d’éducation et de santé, de même que les actions de solidarité internationale. Cuba a soutenu les mouvements de libération et de résistance en Algérie, en Angola, en Namibie, en Ethiopie, en l’Afrique du Sud… Cuba a envoyé et continue d’envoyer de l’aide médicale et scolaire dans toute l’Amérique Latine et ailleurs.

Lors de la chute de l’URSS et du bloc de l’Est, tout le monde prédit la fin du socialisme cubain. Cuba exportait vers ces pays 63% de son sucre, 76% de son nickel, 95% de ses agrumes, et importait en retour 63% de ses aliments, 96% de ses matières premières, 98% de ses combustibles. Fidel appelle cette sombre époque la « Période Spéciale », où les commerces sont vides, les transports à l’arrêt, et l’électricité coupée jusqu’à 15h par jour. Mais aucune école ni aucun hôpital ne ferme, et aucun emploi n’est supprimé. Toutes les valeurs de la Révolution sont sauvegardées. Inspiré par Fidel, le peuple cubain illustre sa force idéologique, son unité et sa fierté. Cuba tient bon et la relance de l’économie s’amorce dès 1994. Jusqu’à aujourd’hui, et pour longtemps encore, Cuba résiste.

 

Publié par Jeunes Communistes de la Loire dans Communiqués, International
« Ici on noie des Algériens », 17 Octobre 1961

« Ici on noie des Algériens », 17 Octobre 1961

Le 17 octobre peut paraître comme un jour banal,, une journée froide annonçant les premières neiges d’hiver. C’est dans cette atmosphère paisible que s’est déroulé le 17 octobre 1961, dans les rues de Paris, le massacre d’environ 300 manifestants algériens.
Ils étaient descendus sur les pavés dans la Capitale, lors d’une manifestation pacifiste pour l’indépendance de l’Algérie et contre le couvre-feu imposé aux nord-africains (fuyant les horreurs de la guerre qui sévissait dans leur pays) par la préfecture de Paris tenue par Maurice PAPON (qui sera jugé en 1998 pour complicité aux crimes de guerre sous l’Occupation. Mais il ne sera jamais condamné pour ses exactions du 17 octobre).
Cet événement sera marqué par la terrible répression policière qu’ordonnera le préfet à l’encontre des manifestants ; ils seront frappés, lynchés, et beaucoup finiront jetés dans la Seine ! Au total : entre 200 et 300 morts. Cette date entachera à jamais l’Histoire de France.
Dès lors, le Gouvernement de De Gaulle fera tout pour étouffer l’affaire, il emprisonnera et torturera les militants indépendantistes algériens pour tenter d’éteindre cette flamme revendicatrice.
Aujourd’hui, ce dossier sanglant commence tout juste à se rouvrir, mais il reste toujours un souvenir sensible, douloureux et tragique pour les familles des victimes.
Ayons, en ce 17 octobre 2015, une pensée pour ces hommes, ces femmes, morts pour la Liberté.

NE LES OUBLIONS PAS !

Quelques films pour se remémorer cet événement tragique :

« Ici on noie des Algériens » de Yasmina ADI : http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=194359.html

« Octobre à Paris » de Jacques PANIJEL : http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=5847.html

La JC

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Nous portons plainte pour injure contre le Maire de Saint-Etienne!

Texte adopté en Assemblée GénéraleFaucille_marteau_JC

Samedi 5 juillet , lors de la commémoration du centenaire de l’assassinat de Jean Jaurès, Gaël Perdriau, maire de Saint-Étienne, s’est exprimé en ces termes à propos de militants de la Jeunesse Communiste de la Loire : « ce sont des fascistes, ce sont des anarchistes, ils ont un drapeau anarchiste ». M. Perdriau réagissait à la présence d’un drapeau rouge porté par une dizaine de jeunes communistes. Il ne doit pas connaître cette photographie prise au Pré-Saint-Gervais en 1913, lors d’un discours pacifiste, où Jaurès s’est fait immortaliser devant un drapeau rouge. Ce drapeau rouge est le symbole de l’unité du peuple français contre l’oppression, de la fondation de la République et il constitue ainsi l’une des trois couleurs du drapeau national. C’est pour poursuivre cet idéal de la gauche révolutionnaire que nos camarades arboraient ce jour-là ce même drapeau. En assimilant celui-ci à un symbole anarchiste, M. Perdriau chercherait-il à faire oublier le sens réel de cette mémoire ? Pire que cela, il crée des amalgames en faisant des affiliations politiques honteuses : nos camarades avec un drapeau rouge seraient non seulement anarchistes mais aussi fascistes !

Deux jours plus tard lors du conseil municipal du lundi 7 juillet, Maryse Bianchin, élue PCF, interpella le maire afin qu’il retire ses propos insultants. M. Perdriau précisa alors le fond de sa pensée : selon lui, le communisme s’apparente au nazisme, voilà pourquoi il nous avait qualifié de fascistes lors de la commémoration du 5 Juillet.

Nous Jeunes Communistes de la Loire, déplorons ces attaques verbales envers nos camarades présents ce jour-là et par là même, envers l’ensemble de notre organisation. Depuis toujours, les jeunes communistes ont prolongé le combat jaurésien pour la paix et la liberté : pour la libération de Mandela et contre le régime d’Apartheid, la Résistance anticolonialiste en Algérie, la paix en Palestine, etc. Cette année 2014, notre organisation était à l’initiative d’une semaine de la pensée marxiste consacrée à la figure de Jean Jaurès ainsi que d’un tournoi de football en faveur de la Palestine. Si nous saluons la tenue de cérémonies en la mémoire de Jaurès, notre adhésion à ses thèses ne se restreint donc pas à faire acte de présence lors des commémorations. Nos camarades sont à leur place dans de tels rassemblements, les qualifier ce jour-là de fascistes est ainsi vraiment déplacé et absurde, qui plus est dans la bouche d’un élu de la République.

De plus, l’Histoire de Saint-Étienne s’est en partie écrite avec le sang des communistes de la Loire. Ici, les communistes furent nombreux à prendre le maquis ( Haute-Loire, Pilat, monts du Forez, etc.) et à entrer en Résistance contre le régime de Vichy allié à l’Allemagne nazie. Ils furent nombreux à ne jamais revenir. Parmi ces grands noms de la Résistance locale, il y a Théo Vial-Massat, Baptiste Beaulaigue, Serge Veyssière, Camille Pradet, Denise Bastide ou Joseph Sanguedolce, un des prédécesseurs de M. Perdriau à la mairie. Ces résistants étaient tous des communistes dont l’engagement contre le fascisme, pour la liberté et la République française devrait inspirer d’avantage de respect à l’actuel maire de Saint-Étienne.

En assimilant communisme et nazisme, M. Perdriau souhaite faire disparaître une double mémoire. Celle de la gauche révolutionnaire, de son combat historique pour la paix, la justice sociale, contre le fascisme et l’impérialisme, et celle de la droite libérale et conservatrice, dominée par la défense des intérêts de la haute bourgeoisie et du système capitaliste, proche dans les valeurs mais aussi dans les actes et les alliances politiques avec l’extrême-droite.

Monsieur Perdriau sait bien que nous ne sommes pas des fascistes mais dire cela lui permet de détourner la réalité historique selon ses intérêts politiques, en attribuant les pires atrocités de l’Histoire à ceux qui les ont combattus et qui étaient souvent bien seuls dans leur lutte.

Ils étaient antifascistes, nous le sommes. Ils étaient communistes, nous le sommes. Ils portaient le drapeau rouge, nous le portons et le porterons toujours.

En définitive, M. le maire de Saint-Étienne cherche à jeter le discrédit sur notre idéologie politique : le marxisme. Il jette par la même le discrédit sur l’œuvre et l’action du grand tribun qu’était Jean Jaurès, l’un des plus grands représentants du marxisme en France. Souvenons-nous que de son vivant, Jaurès a été conspué et insulté par la droite française au nom de l’Union Sacrée. Elle continue de le faire aujourd’hui en dépolitisant son combat.

Si, finalement, c’est notre esprit révolutionnaire que M. Perdriau ne supporte pas, comment pouvait-il rendre hommage à Jean Jaurès qui était comme nous, un révolutionnaire ?

Vive le Socialisme !

Hommage à Jean Jaurès !

Nous continuons son combat.

Publié par Jeunes Communistes de la Loire dans Contacts presse/radio

Soirée du Peuple: Projection #21: Valse avec Bachir

Chers camarades et ami(e)s,
L’Union des Étudiants Communistes de Saint-Étienne vous invite:
Jeudi 28 mai 2014 à 20H
A sa prochaine Soirée du Peuple

Dans les locaux de la Fédération de La Loire du PCF au 51 Ter Rue Robespierre, 42000 Saint-Étienne

Au programme:
Projection du film Valse avec Bachir, suivie d’un débat puis d’une soirée festive avec vente de sandwichs et boissons.

Le film Valse avec Bachir est un dessin animé documentaire retraçant la quête du réalisateur à la recherche de sa mémoire des massacres de 1982 dans les camps de réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila à Beyrouth, orchestrée par l’armée israélienne durant la guerre du Liban.

Cliquer ici pour s’inscrire à l’évènement Facebook

La bande-annonce:

 

“Un soir, dans un bar, un vieil ami raconte au réalisateur, Ari Folman, un rêve récurrent qui vient hanter toutes ses nuits et dans lequel il est poursuivi par 26 chiens féroces. Toutes les nuits, le même nombre de chiens. Les deux hommes en concluent qu’il y a certainement un lien avec leur expérience commune dans l’armée israélienne lors de la première guerre du Liban, au début des années 80.
Ari est surpris de n’avoir plus aucun souvenir de cette période. Intrigué, il décide de partir à la rencontre de ses anciens camarades de guerre maintenant éparpillés dans le monde entier. Afin de découvrir la vérité sur cette période et sur lui-même. Au fur et à mesure de ses rencontres, Ari plonge alors dans le mystère et sa mémoire commence à être parasitée par des images de plus en plus surréalistes…”

Venez nombreux et n’hésitez pas à partager l’information autour de vous!

Publié par Union des Étudiants Communistes de Saint-Étienne dans Non classé

Démystifier et contrer l’extrême droite!

Dimanche 27 avril, Jean-Marie Le Pen vient à Saint-Étienne.
Celui qui a été condamné pour avoir qualifié les camps nazis de “détail de l’Histoire” choisit le jour de la commémoration officielle de la Déportation pour venir lancer la campagne des élections européennes de son parti dans la Loire. C’est insupportable.

Nous ne laisserons pas le champ libre au Président “d’honneur” du Front National.
Nous ne laisserons pas le champ libre à l’extrême-droite.

Fondamentalement, l’extrême-droite représente le refus de l’égalité sociale.
Leur vision de la société, violemment réactionnaire, est celle d’un “ordre social naturel” qui prône le refus de l’égalité des droits entre travailleurs en fonction de leur nationalité, le refus de l’égalité entre les hommes et les femmes, le refus de l’égalité des citoyens en fonction de leurs convictions, le refus de l’égalité en fonction de leur orientation sexuelle.

Parce que l’extrême-droite ne pose pas de bonnes questions, elle ne peut absolument pas apporter de réponses aux préoccupations de la population.

Son discours de division vise à affaiblir toujours plus le monde du travail pour lier les pieds et les mains des salariés au patronat.

Nous appelons à démystifier l’extrême-droite et son opération de dédiabolisation.
Nous appelons à combattre son dangereux projet de régression sociale, économique, culturelle, démocratique.
Nous appelons à construire des mobilisations pour l’égalité des droits pour l’emploi, les salaires, les retraites, les services publics, les droits de la jeunesse.
C’est l’austérité qu’il faut dénoncer. Ce sont les banquiers qu’il faut sanctionner.
Ne laissons pas l’extrême-droite détourner la colère populaire contre des boucs-émissaires.

Unissons nous pour la justice et le progrès social.

MANIFESTONS samedi 26 Avril à 14h30 depuis la Bourse du Travail de Saint-Étienne avec toutes celles et ceux qui veulent contrer l’extrême-droite.

 

Organisations signataires au 25 avril:
Association nationale des élus communistes et républicains, Fédération de la Loire du Parti Communiste Français, Fédération de la Loire du Mouvement des Jeunes Communistes de France, Union des Étudiants Communistes de Saint-Étienne, Union Départementale CGT 42, Front de Gauche Loire, PG 42, Ensemble!, NPA Loire, SOS Racisme Loire, FSU42, Sud Éducation Loire.

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Publié par Union des Étudiants Communistes de Saint-Étienne dans Non classé

Les oubliés de la Grande Guerre

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Dans une semaine, les Jeunes Communistes de la Loire organisent à Saint-Etienne leur traditionnelle Semaine de la Pensée Marxiste!

Elle aura lieu du dimanche 9 février au jeudi 13 février, au cinéma Le France, à la Salle de la Clé d’Voûte, à l’université Jean Monnet de Saint-Etienne…

Le thème : LES OUBLIÉS DE LA GRANDE GUERRE

La Semaine de la Pensée Marxiste a pour but de faire découvrir un événement historique méconnu ou oublié tout en faisant connaître la philosophie de Karl Marx. Chaque année, l’événement choisi est lié à une date anniversaire : en 2011 c’était la Commune de Paris (140 ans), en 2012 la guerre d’Algérie (50 ans depuis les accords d’Evian)…

Cette année, c’est la PremièreGuerre Mondiale, débutée il y a 100 ans, que nous avons choisi, pour traiter des aspects méconnus tels que l’action des figures pacifistes, l’assassinat de Jean Jaurès, les fusillés pour l’exemple avec le cas des martyrs de Vingré.
Avec la participation du cinéma Le France, le Mouvement de la Paix et le journal l’Humanité, nous aborderons ces différentes thématiques de plusieurs façons : films, conférences, débats. La soirée de clôture prendra le contre-pied de cet événement tragique puisqu’elle sera tournée vers la solidarité entre les peuples.

Nous vous attendrons nombreux et curieux pour ce temps fort de notre activité militante!

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Formation publique : Les bases du Marxisme

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Ouverte à tous, aura lieu une formation sur les bases du Marxisme, animée par l’École Fédérale des Jeunes Communistes de la Loire.

Au programme :

– Lexique de base (classes sociales, prolétariat, bourgeoisie…) ;
– Concepts principaux (socialisme, capitalisme, matérialisme, lutte des classes…) ;
– Évènements clés ;

Vous êtes invités à venir à 14h30 à la Fédération du Parti Communiste de la Loire, rue Robespierre à Saint-Étienne.

Sympathisants, adhérents, tout le monde sera le bienvenue.

La JC.

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Une année 2014 militante

Suivez les Jeunes Communistes de La Loire sur notre site internet. Vous serez tenus au courant du calendrier militant et des rencontres avec votre organisation populaire.

Bonne année !

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Quito J-10

Du 7 au 15 décembre 2013 se tiendra, à Quito, capitale de l’Equateur, le 18ème festival mondial de la jeunesse et des étudiants (FMJE), évènement international de référence de la JC. La JC est en effet la seule organisation politique de jeunesse à être s’inscrire dans une organisation internationale : la Fédération Mondiale de la Jeunesse Démocratique (FMJD). Le Festival FMJE est l’évènement majeur qui se tien tout les 3 ans par la FMJD.
Née en 1945, la FMJD à menée jusqu’à nos jours de grandes campagnes pour le désarmement nucléaire, la paix au Vietnam ou encore la fin de l’apparteid… La bataille pour la Paix est encore aujourd’hui le premier combat de l’organisation. EN 1987, l’ONU lui décerne le prix messager de la Paix.
La FMJD rassemble des organisations communistes et progressistes de tous les continents. La structure de la FMJD se structure en 5 grands ensembles régionaux constitués en commissions.
La Commission Europe-Amérique du Nord, la Commission Amérique Latine et Caraibes, la commission Asie-Pacifique, la Commission Afrique et la Commission Moyen-Orient. La FMJD recense 270 organisations membres dans 170 pays et territoires. (Le président actuel de la FMJD est Chypriote et le Secrétaire Général est Cubain.)
Reconnu tardivement par l’ONU, sous la pression de L’Union Soviétique, la FMJD intervient particulièrement sur la défense des droits économiques et sociaux et pour la défense des peuples opprimés comme les Palestiniens…

Pour le prochain festival un seul Camarade de la Fédération de la Loire (Dimitri) sera mandaté (faute d’argent), mais cela n’écarte pas le fait qu’il soit nécessaire que tous les camarades et les sympathisants prennent part à la préparation politique du Festival.
Les débats politiques de la JC nationale et en son sein, la JC de la Loire peuvent avoir écho à l’occasion du Festival et prennent leurs sources dans l’activité militante de chaque camarade dans la réalité que nous subissons, celle du système capitaliste. Palestine, Europe, Mali, Syrie, les jeunes communistes de toute la France sont à l’avant-garde de la lutte contre l’impérialisme, pour la solidarité international et pour la Paix !

Quito-jeunesse

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