Après les jeunes, les immigrés, les fonctionnaires, ce sont désormais les travailleurs précaires et les chômeurs qui sont les nouveaux boucs émissaires désignés par le gouvernement sarkozyste.
A son tour, Laurent Wauquiez, ministre des affaires européennes, s’est lancé dans une attaque démagogique répugnante contre ce qu’il appelle l’assistanat.
Il accuse les détenteurs du RSA d’être des assistés, de gagner trop et demande qu’on les oblige à travailler gratuitement au moins 5 heures par semaine au nom «des droits et des devoirs » qu’a chaque citoyen. Incroyable! Vivre avec 500, 700 euros ou à peine les 1000 euros net du SMIC, Wauquiez n’imagine même pas ce que c’est! Il devrait essayer pour voir, lui qui touche 14.000 euros par mois! En parlant de « cancer de la France », le ministre continue en fanfare, avec la droite décomplexée, la chasse entreprise sur les terres du FN afin de draguer ouvertement l’électorat d’extrême droite contre
les « salauds de pauvres » vivant aux crochets
de la collectivité et que l’assistance enrichit.
Par ailleurs, ce n’est pas un hasard si cette charge contre les plus pauvres, ces profiteurs sans scrupules qui attendent tout de la société, arrive au moment où le gouvernement, avec la réforme de l’impôt sur la fortune adoptée cette semaine en conseil des ministres, va alléger l’impôt des plus riches. À titre indicatif, 5 000 d’entre eux vont payer 20 000 euros de moins et 1 700 autres 30 000 euros de moins soit environ 60 RSA d’économisés pour chacun d’entre eux. Pas mal.
Mais à quel niveau de fortune correspond un tel allégement de l’ISF? Plus de 16 millions d’euros, soit 30 000 RSA.
Cette polémique entreprise sur le RSA n’est pas qu’une diversion vis à vis de la réforme de l’ISF. Sa logique au service de l’idéologie capitaliste est bel et bien de remettre en cause l’idée même de prestation sociale. On rend les chômeurs responsables de leur situation, et parallèlement on envisage également de les contraindre à accepter des travaux dits d’intérêt général
qui ne seraient rien d’autre que du travail forcé. Il est d’ailleurs inadmissible que 60% des chômeurs ne soient pas indemnisés, que les minima sociaux soient si faibles, que des jeunes n’aient rien pour vivre. Les chômeurs, les jeunes, ne demandent pas la charité, des stages bidons, mais de vrais emplois! Il faut plus de moyens pour de vraies formations. Les salariés les plus précarisés ne sont pas les ennemis des smicards et des autres salariés, tout au contraire.
Il s’agit une nouvelle fois pour le patronat et la classe bourgeoise dirigeante d’opposer les travailleurs entre eux, en l’occurrence les salariés mal payés avec les salariés privés d’emploi percevant le RSA. Ils appliquent à merveille l’adage “diviser pour mieux régner”. Ce qu’ils veulent, c’est maintenir en concurrence les travailleurs, afin que les patrons puissent profiter d’une main d’œuvre bon marché et même, pourquoi pas, gratuite.
C’EST TOUS ENSEMBLE, SALARIÉS, CHÔMEURS, PRÉCAIRES, QU’IL FAUT LUTTER CONTRE LE POUVOIR CAPITALISTE !
– Qui sont réellement les assistés?
Les bourgeois : 5% détiennent plus de 80% des richesses, ils sont soutenus par le gouvernement qui enchaîne les cadeaux fiscaux : bouclier fiscal, ISF…
Les banques : l’État a bien assisté les banques lorsqu’il a injecté 300 milliards d’euros sans aucune garantie pour les sauver lors de la crise financière de 2007-2008!
Les grandes entreprises : en 2010, l’État accorde 160 milliards de subventions aux entreprises sans contrepartie. Les actionnaires du CAC 40 en ont empoché 43 milliards d’euros en dividendes!
– Revendiquer le changement par la lutte !
N’attendons pas l’élection présidentielle pour espérer un hypothétique changement de politique. C’est dans la lutte, ici et maintenant, que réside l’alternative politique dont le peuple à besoin. Nous exigeons :
L’augmentation des salaires. La revalorisation du SMIC à 1 600€ net, le chômage (total ou partiel) payé à 100%, le refus d’une retraite au delà de 60 ans et inférieure au SMIC.
Le blocage des prix. Bloquer les prix de l’énergie (gaz, électricité, essence) des loyers, des transports et des produits de première nécessité.
À travers ses crises successives, qu’elles soient économiques ou écologiques, le capitalisme nous montre qu’il engendre injustices et inégalités. Il nous faut donc mettre en place une société plus juste qui permette son dépassement !
-> ENSEMBLE, CONSTRUISONS LE SOCIALISME DU XXIème SIECLE!