Par cette présente, les Jeunes Communistes de la Loire, principale force politique de jeunesse du département, interpellent les candidats de gauche aux élections municipales dans les communes du département de la Loire.
Voici quelques points prioritaires sur lesquels nous demandons aux candidats un engagement fort et sincère :
– Transport : il faut baisser au maximum le prix des transports en commun, voire poser la question de la gratuité.
Se déplacer est un moyen de vivre, d’aller à l’école, de chercher ou d’aller au travail et devient souvent un coût trop important pour les jeunes et les familles des classes populaires. Cela pose la question de la gestion de ces transports et des contrats de délégation de service public : nous pensons que c’est un service qui doit être en régie 100 % publique pour que l’argent versé par les familles pour se déplacer ne retombe pas dans la poche de grandes multinationales comme c’est le cas à Saint-Étienne avec la société Veolia qui gère aujourd’hui la STAS.
– Emploi : il faut soutenir les salariés qui luttent pour de meilleures conditions de travail ou pour maintenir leur emploi sur le département.
La crise du capitalisme que nous traversons s’accompagne d’une généralisation de contrats précaires et d’une destruction importante d’emplois, en particulier dans l’Industrie (comme récemment à Forgital au Chambon-Feugerolles). Les élus municipaux doivent aider les salariés à maintenir l’emploi. Aussi, en tant qu’employeur, les mairies doivent éviter de proposer des contrats précaires et de dégrader les conditions de travail des employés municipaux.
– Santé et Culture : il faut développer et soutenir les services publics de proximité.
De plus en plus, les structures liées à la Culture et la Santé sont concentrées dans des grands pôles, quand elles ne sont pas totalement privatisées (comme le CHPL et le Zénith à Saint-Étienne). Cela a pour conséquence d’en éloigner l’accès au plus grand nombre et en particulier aux classes populaires. Pour l’égalité sociale avec des services publics de proximité, les municipalités doivent favoriser la présence dans les quartiers, soutenir le milieu associatif et développer les services publics.
– Solidarité avec la Palestine : il faut mettre en place des coopérations avec des villes et camps de réfugiés palestiniens ; suspendre les accords de coopération avec les colonies israéliennes ; rompre les contrats avec les entreprises qui participent à la colonisation ; faire de Marwan Barghouti un citoyen d’honneur dans chaque ville.
Le soutien de la France et de l’Union Européenne à la politique de l’État d’Israël est inadmissible. Le peuple Palestinien a besoin de l’aide internationale. Par le biais de jumelages avec des villes palestiniennes, en faisant de Marwan Barghouti (grand leader de la cause palestinienne emprisonné par Israël) un citoyen d’honneur, mais aussi en rompant des contrats passés (souvent dans le cadre de délégation de service public comme avec Veolia pour la gestion des transports en commun à Saint-Étienne) avec des grandes multinationales qui participent à des projets de construction de colonies, les municipalités peuvent participer à la solidarité avec le peuple Palestinien.
– Accueil des demandeurs d’asile : mise en place d’une véritable offre de logements au moins durant le temps de traitement des dossiers par la Préfecture.
Chaque année des personnes arrivent dans le département, poursuivies dans leur pays d’origine pour leurs opinions politiques, religieuses, ou simplement fuyant des guerres. Les accueillir dans des logements décents et en quantité suffisante pour tous est la moindre des choses au pays des Droits de l’Homme.
– Accueil des Rroms : arrêt des expulsions (OQTF) systématiques et respect de la trêve hivernale.
Tous les migrants, réfugiés politiques ou non, doivent avoir droit à un accueil décent sur notre territoire. C’est par exemple le cas des Rroms, dont la circulation est permise par les lois européennes, comme pour tous les citoyens européens. Leurs conditions de vie n’en sont pas moins déplorables ici, et les expulsions régulières empêchent les enfants de suivre une scolarité correcte. Les municipalités doivent agir pour éviter les expulsions, en particulier pendant l’hiver.
(Pour la ville de Saint-Étienne)
– Rétablir le dialogue entre les groupes de supporters et la direction de l’ASSE.
Les groupes de supporters de l’ASSE sont, depuis plusieurs années, victimes de répression. Tout porte à croire que le club ne souhaite plus leur existence. Les médias, complices, les présentent comme des voyous, voire des terroristes. Ce sont bien eux qui, pourtant, animent le Chaudron et font de ce stade un des plus beaux d’Europe. Ce ne sont pas des délinquants, ils doivent être écoutés et respectés. Nous attendons de la mairie qu’elle rétablisse le dialogue.
Fraternellement,
La Fédération de la Loire du Mouvement Jeunes Communistes de France (M.J.C.F)