Jeudi 21 avril, notre camarade de la jeunesse communiste, Jules, 21 ans, sera convoqué au palais de justice de St Etienne. Au mois de Janvier dernier, il a reçu une convocation lui demandant de se rendre au commissariat de police, cours Fauriel. Aucun motif n’avait été mentionné. Par téléphone, il n’a obtenu aucune information supplémentaire, sinon celle que sa convocation était pour des faits remontant à la fin de l’année 2010. A son arrivée, il a été placé en garde à vue et on lui a indiqué que le commandant de police avait déposé plainte contre lui pour insultes nazies et menaces de mort, lors d’une manifestation du mouvement des retraites.
Nous dénonçons en premier lieu, le caractère abusif de cette garde à vue
Jules s’est rendu de son plein gré au commissariat. La Loi indique que la garde à vue a un caractère préventif si l’individu a l’intention de s’échapper. Cette dernière est donc totalement injustifiée. De plus, les chefs d’inculpation sont ridicules, comme le hasard que Jules ait été choisi au milieu de la foule comme responsable. Si l’on peut parler de hasard! Nous ne comprenons pas que ce commandant soit si offusqué, notamment car nous possédons quelques clichés où il l’est beaucoup moins quand il s’agit d’agir avec force sur de jeunes manifestantes…
On criminalise ceux qui contestent
5 militants communistes ont été convoqués au commissariat depuis le début de l’année 2011, pour des faits remontants au mouvement des retraites. Nous ne sommes pas les seuls : à Roanne, c’est 5 syndicalistes qui ont subi le même sort. Nous condamnons ces manœuvres d’intimidation, orientées particulièrement envers la jeunesse, et en dehors de toutes mobilisations sociales. Nous ne sommes pas des casseurs, nous sommes des militants opposés au système en place et aux réformes de ce gouvernement. Comme le veulent les lois de la république, nous avons le droit à la liberté d’expression en contestant et en manifestant. D’autant plus, pendant ce mouvement où nous n’avons fait que relayer l’opinion de plus de 70% des français.
Nous vivons une véritable dérive totalitaire et notre liberté d’expression est mise à mal un peu plus chaque jour. Les vraies forces d’opposition et de contestation sont aujourd’hui criminalisées. Ce mouvement a permis de voir quels étaient ceux qui défendaient les intérêts de ceux qui vont payer cette réforme en travaillant jusqu’à 67 ans. Depuis on nous vole notre colère. La droite envoie ses roues de secours. Alors que ce mouvement avait montré plus que jamais la nécessité de changer de système, depuis la fin des manifestations, on bouffe du Marine Le Pen à la télé. Comme si tous nos problèmes étaient la faute des immigrés. Cela a pour but de détourner notre colère. Ne soyons pas dupes, ni résignés, le combat doit continuer!
Jules risque de payer le prix fort si nous le laissons tomber!
Pourtant il n’est ni un criminel ni un délinquant ; il n’est qu’un jeune qui s’implique en politique et qu’on accuse de délit d’opinion. Parce que ça aurait pu tomber sur n’importe lequel d’entre nous, parce que nous défendons la liberté d’opinion et d’expression, parce que nous savons que ce procès n’est qu’une tentative pour nous faire taire, parce que nous exigeons l’arrêt de ces procédures répressives :