Ce mercredi 20 juillet, deux jeunes communistes ont pu rencontrer Salah Hamouri pendant près de trois heures. Pour nous qui menons la campagne pour la libération des prisonniers politiques palestiniens et en particulier celle de Marwan Barghouti et de notre compatriote Salah Hamouri, cette rencontre était capitale.
Après avoir passé les nombreux sas de sécurité, les deux jeunes communistes prennent place dans une ancienne salle de classe pour la rencontre. Après plusieurs minutes d’attente, Salah arrive enfin. L’émotion est sur tous les visages.
Très vite pourtant, Salah évoque la situation de tous les prisonniers politiques palestiniens faisant primer le « nous » sur le « je » avec une modestie extrême. Aussitôt, s’oubliant, il évoque les 300 enfants âgés de 7 à 18 ans qui croupissent dans les geôles israéliennes. « Qu’est-ce qu’un État comme Israël et ses 250 bombes nucléaires peut craindre d’un enfant de sept ans ? Pourquoi refuser aux 18 prisonniers atteints du cancer le droit de mourir dignement chez eux ? » Le traitement des prisonniers politiques palestiniens par Israël brave toutes les conventions internationales, mais ce n’est toujours pas assez pour certains ! Le gouvernement veut durcir encore la détention des prisonniers politiques avec la « loi Shalit ».
Face au sort réservé aux prisonniers politiques palestiniens et au peuple palestinien tout entier, Salah Hamouri a souligné avec force la nécessité de l’unité de tous les Palestiniens. « Divisé, aucun peuple, n’a jamais obtenu sa libération nationale » ! Dans ce combat, la reconnaissance de l’ État palestinien à l’ONU au mois de septembre est aux yeux de Salah un point très important même s’il souligne dans le même temps qu’il s’agira – si cette reconnaissance a bien lieu – d’un point de départ et non d’arrivée (mur, colonies, checkpoints, refugiés…).
La rencontre s’est close avec les questions d’actualité. Salah a ainsi évoqué l’arraisonnement du bateau français pour Gaza. Il a pointé la responsabilité de l’ État français, de l’Union européenne et de la communauté internationale dans cet épisode tragique. En décourageant, en critiquant et en ne protégeant pas cette initiative de solidarité internationale, ils se rendent complices du blocus de Gaza.
Salah a enfin tenu à remercier avec chaleur tous les jeunes communistes pour leurs actions : « Sans vous tous qui luttez en France et dans le monde pour la cause palestinienne, notre combat ne pourra pas être victorieux. »
Ne relâchons pas nos efforts avant la libération de Salah prévue le 28 novembre prochain!
Liberté pour Salah! Liberté pour tous les prisonniers politiques palestiniens!
Liberté pour la Palestine!