Les universités françaises peinent de plus en plus à fonctionner dans de bonnes conditions.
Les suppressions de filières s’enchaînent, comme par exemple à Poitiers, à Rennes et dans la majorité des campus universitaires de France. Des rentrées ont du être retardées d’une semaine comme à l’Université Paris – 7 Diderot faute de temps et de personnels suffisants pour la préparer.
Saint-Étienne n’est pas épargné pas ces mesures d’austérité, puisque chaque année l’Université Jean Monnet doit revoir son budget à la baisse en ayant recours entre autres à des suppressions de cours d’enseignement, ou en proposant moins de professeurs par étudiants (notamment dans la filière de Sciences de l’éducation).
Partout en France, les universités peinent de plus en plus à accueillir et former les étudiants, faute de moyens financiers suffisants. Leurs déficits explosent : il manque nationalement 3 milliards d’euros pour qu’elles puissent accomplir leurs fonctions de formation et de recherche. Ces lourds problèmes entraînent l’échec massif des étudiants. Trois étudiants sur quatre ne seront pas diplômés au bout de trois ans. Et pour ceux qui obtiennent leurs diplômes, la situation est de plus en plus critique. Le chômage des jeunes est en effet en constante augmentation et les emplois précaires se multiplient. Cela freine l’économie du pays tout entier et ne permet pas de répondre aux nouvelles exigences tant qu’économiques que sociales ou industrielles du pays.
L’Union des Étudiants Communistes a ainsi décidé de se mobiliser pour permettre à chaque étudiant de s’exprimer et de se former aux métiers qu’il a choisi. Pour cela, les coupes budgétaires qui empêchent nos universités de fonctionner doivent être arrêtées et de nouveaux moyens pour les étudiants doivent être trouvés. Un réinvestissement budgétaire de l’État est aujourd’hui une nécessité pour les université françaises, y compris pour l’Université Jean Monnet :
Des moyens financiers existent, puisque 6 milliards d’euros sont gaspillés tous les ans et distribués à la recherche privée à travers le Crédit d’Impôt Recherche qui est inutile et inefficace, cet argent doit servir aux étudiants et aux universités publiques. Nos diplômes et nos formations doivent être reconnues et de même valeur partout sur le territoire avec un cadrage national des diplômes, des moyens financiers et de l’insertion professionnelle. Pour répondre aux besoins des étudiants et des étudiantes et sortir les universités de l’impasse budgétaire, plus de 130 associations étudiantes et l’Union des Étudiants Communistes ont décidé de mettre en place un référendum étudiant partout en France.
L’Union des Étudiants Communistes de Saint-Étienne, qui depuis plusieurs mois alerte les étudiants quant à ces coupes budgétaires a décidé de participer pleinement à cette initiative nationale et de la décliner localement. Du 17 au 21 novembre, un bureau de vote sera donc mis en place à l’Université Jean Monnet sur le Campus Tréfilerie afin que les étudiant stéphanois puissent venir s’exprimer librement sur l’avenir de leur fac, leur conditions d’études et la qualité de leur diplôme. C’est le moment où chacun peut revendiquer une université qui répond à ses besoins et au développement économique du pays.
Plus largement, ce référendum étudiant est un point d’appui pour mettre en place, en décembre, de nouveaux budgets ambitieux et permettant de répondre aux exigences actuelles et futures de l’enseignement supérieur et de la recherche.
L’UEC Saint-Étienne.