Les 8 syndicalistes de Goodyear condamnés à 9 mois de prison ferme en première instance, sont aujourd’hui jugés en appel.
Condamnés pour avoir défendus leurs emplois, alors que les responsables de milliers de licenciements sont toujours en liberté, protégés par leur fortune.
Nous exigeons leur relaxe et la fin de cette justice de classe, si emblématique du quinquennat de François Hollande !
Le droit à l’interruption volontaire de grossesse — l’lVG – est un droit primordial pour les
femmes a disposer de leur corps. Cependant ce droit a été remis en question en Pologne.
Dès 1993. la Pologne avait limité l’avortement pour uniquement trois cas: l’inceste, le viol
et la mise en danger de la santé de la mère et/ou de graves malformations pour le fœtus.
Cette loi était le fruit d’une entente entre le PIS (Droit et Justice), le parti conservateur
polonais alors au pouvoir et l’Église catholique.
La semaine dernière. le Parlement polonais, sous la pression des « pro-vie » catholiques, a
remis en question cette loi. pour tout simplement l’abroger . Si même dans le cadre légal.
de nombreuses femmes ne peuvent avorter car du fait de relus de nombreux médecin de
pratiquer l’avortement. cette interdiction totale porterait atteinte aux droits des femmes à
avoir ou non un entant, et les plus précaires devront utiliser des méthodes mettant en péril
leur vie.
C’est une régression sociale inacceptable qui s’attaque aux droits fondamentaux des
femmes et met en danger leur santé, celle-ci étant présentée intérieure à celle du fœtus.
Si cette loi avait été mise en place. toute personne aidant une femme enceinte a avorter.
médecin ou autre. risquait 5 ans de prison. En effet, la commission de la justice et des
droits de l‘homme du Sejm (la chambre basse du Parlement polonais) a rejeté, mercredi 5
octobre au soir, la proposition de loi visant a interdire totalement l’avortement. les députés
polonais ont également rejeté définitivement le texte en session plénière, jeudi 6 octobre.
Les manifestations massives du 3 octobre en Pologne. précédée de nombreux autres
rassemblements de soutiens à l’international. ont poussé le gouvernement a abandonner
ce projet de loi. Cette victoire n’est cependant qu’un premier pas :d’autres avancées sont
à conquérir par les femmes polonaises dans un pays où l’avortement reste extrêmement
limité.
Nous. Mouvement des Jeunes communistes de France et I’ Union des Étudiants Communistes.
soutenons la lutte des polonaises et de toutes les femmes dans le monde contre les attaques
d’un système patriarcal et appelons à participer aux mobilisations futures
Savez-vous que l’ASSE recevra au stade Geoffroy Guichard l’équipe du Beitar de Jérusalem le 25 août en match retour des barrages de la ligue Europa ?
Beitar et ses supporters (la Familia)
Le club Beitar a été fondé par David Horn, le chef du mouvement de jeunesse du parti du même nom ultra sioniste et fasciste. Et l’équipe était composée de jeunes du parti. En Israël, sport et politique sont donc intimement liés. Les supporters de ce club, qui se font appeler La Familia, sont ultra sionistes, racistes et extrêmement violents. Leur slogan favori est « Mort aux arabes » et leur drapeau porte l’inscription « Beitar pur pour toujours ». Fin juillet, 19 de ces supporters ont été inculpés pour « tentative de meurtre, de sabotage aggravé, de délits racistes, de possession illégale d’armes et de violation de la législation contre les violences dans le sport» selon la police israélienne. 6 d’entre eux sont en prison pour le meurtre du jeune palestinien brûlé Vif en 2014.
Les footballeurs arabes et/ou musulmans en Israël
Le Beitar n’a jamais recruté de joueurs arabes de nationalité israélienne alors qu’ils représentent plus de 17% de la population d’Israël. En 2013, le sélectionneur a tenté de recruter 2 joueurs d’origine tchétchène. Leur entrée sur le terrain a été accueillie par des réactions de haine de la part des supporters du Beitar sous prétexte que ces joueurs étaient musulmans. Les violences ont duré plusieurs semaines, les locaux du club ont même été incendiés et les trophées détruits.
Le football en Palestine
Israël empêche systématiquement les palestiniens de jouer au niveau international, en leur bloquant l’accès aux compétitions, mais aussi aux entraînements et aux équipements sportifs en utilisant les checkpoints, le refus des visas, l’emprisonnement, la torture, etc.
En témoignent les cas d’Omar Abu Rouis, Mohammed Nemer ou Mahmoud Sarsak. Ce dernier, joueur prometteur de 24 ans a été incarcéré sans preuve ni jugement pendant 3 ans en vertu de la « détention administrative Il doit sa libération à sa grève de la faim de 92 jours et au soutien du monde du football. De nombreux joueurs palestiniens ont été emprisonnés et même tués délibérément par Israël.
La campagne BDS
En 2005, la société civile palestinienne a lancé un appel international au boycott, au désinvestissement et aux sanctions contre Israël jusqu’à la fin de l’occupation et de la colonisation jusqu’au respect du droit international. La campagne BDS appelle au boycott économique, académique, culturel et sportif. Le boycott sportif consiste exclure Israël des compétitions internationales, s’opposer à l’instrumentalisation du sport que cet état utilise à des fins de propagande pour masquer sa politique d’apartheid.
Les valeurs véhiculées par le sport sont incompatibles avec la politique de cet état colonialiste et raciste.
A l’image des supporters du Celtic Glasgow, qui le 17 août, ont brandi des drapeaux palestiniens lors du match de leur équipe contre le club israélien Hapoël Beer Sheva, il serait beau que les stéphanois montrent aussi leur rejet de cette politique criminelle et raciste.
On ne joue pas avec l’apartheid !
Organisations signataires: BDS 42 – Collectif 69 de soutien au peuple Palestinien – AFPS 42 – Jeunes Communistes de la Loire – FUIQP 42
Le samedi 13 aout, le grand révolutionnaire cubain Fidel Castro a fêté ses 90 ans. Il a rédigé à la veille de cette journée une lettre que nous reproduisons ici où Fidel parle de son enfance, remercie les Cubains, et conclue par un message de paix, critiquant notamment le discours d’Obama à Hiroshima où ce dernier ne s’est pas excusé auprès du peuple japonais.
L’anniversaire, par Fidel Castro
“Demain, j’aurai 90 ans. Je suis né sur le territoire qu’on appelle Birán, dans la région orientale de Cuba. On le connait sous ce nom bien que jamais il n’ait été reporté sur une carte.
Étant donné son bon comportement, il était connu par des amis proches et, certainement, c’était aussi une place de représentants politiques et d’inspecteurs qu’on voyait dans toutes les activités commerciales ou de production propres aux pays à néo-coloniser dans le monde.
Une fois, j’ai accompagné mon père à Pinares de Mayarí. J’avais alors 8 ou 9 ans. Comme il aimait parler quand il sortait de la maison de Birán ! Là, il était propriétaire des terres où on plantait la canne, les pâturages et autres cultures agricoles.
Mais aux Pinares de Mayarí, il n’était pas propriétaire mais locataire, comme beaucoup d’Espagnols qui ont été maîtres d’un continent en vertu des droits accordés par une bulle papale qu’aucun peuple ou être humain de ce continent ne connaissait. Les connaissances transmises étaient déjà en grande partie des trésors de l’humanité.
L’altitude était d’environ 500 mètres, des collines en pente, rocailleuses, où la végétation est rare et souvent hostile. Des arbres et des rochers empêchent de passer. Et tout à coup, à une certaine altitude, commence un long plateau qui s’étend environ sur 200 km carrés avec de riches gisements de nickel, de chrome, de manganèse et d’autres minerais de grande valeur. De ce plateau, on extrayait chaque jour, des pins de grande taille et de grande qualité par dizaines de camions.
Remarquez que je n’ai pas mentionné l’or, la platine, le palladium, les diamants, le cuivre, l’étain, et d’autres métaux qui sont également devenus les symboles des valeurs économiques dont la société humaine a besoin dans son étape actuelle de développement.
Peu avant le triomphe de la Révolution, mon père est mort. Auparavant, il a assez souffert.
Sur ses 3 fils, le second et le troisième étaient absents et loin. L’un et l’autre accomplissaient leur devoir dans les activités révolutionnaires. J’avais dit que je savais qui pourrait me remplacer si l’adversaire réussissait dans ses plans d’élimination. Et je me moquais presque des plans machiavéliques des présidents des États-Unis.
Le 27 janvier 1953, après le coup d’État perfide de Batista en 1952, une page de l’histoire de notre Révolution a été écrite : les étudiants de l’université et des organisations de jeunes, avec le peuple, ont organisé la première Marche aux Flambeaux pour commémorer le centenaire de la naissance de José Martí.
Et on était convaincu qu’aucune organisation n’était prête pour la lutte que nous étions en train d’organiser. Il y avait une confusion totale dans les partis politiques qui mobilisaient des masses de citoyens de la gauche jusqu’à la droite et au centre, écœurés par la politicaillerie qui régnait dans le pays.
À mes 6 ans, une maîtresse pleine d’ambition, qui faisait classe à l’école publique de Birán, avait convaincu ma famille que je devais me rendre à Santiago de Cuba pour accompagner ma sœur aînée, qui entrait dans une école de religieuses très cotée. C’est la maîtresse de la petite école de Birán elle-même qui m’y fit entrer. Magnifiquement traitée à la maison de Birán où elle mangeait à la table de la famille, elle l’avait convaincue de la nécessité de ma présence.
En définitive, je me portais mieux que mon frère Ramón – qui est mort il y a quelques mois – et pendant longtemps, il a été mon camarade de classe. Je ne veux pas être long, les années de cette époque de faim furent très dures pour la majorité de la population.
On m’envoya, après 3 ans, au Collège de La Salle de Santiago de Cuba où l’on m’a inscrit en première année. Presque 3 ans passèrent sans qu’on m’amène au cinéma.
Ainsi commença ma vie. J’écrirai peut-être, si j’ai le temps, sur cela. Excusez-moi de ne pas l’avoir fait jusqu’à présent, j’ai des idées sur ce qu’on peut et doit enseigner à un enfant. Je considère que l’absence d’éducation est le pire dommage qu’on puisse lui faire.
L’espèce humaine affronte aujourd’hui le risque le plus important de son histoire. Les spécialistes de ces sujets sont ceux qui peuvent le plus faire pour les habitants de cette planète, dont le nombre a augmenté de 1000 millions à la fin de 1800 à 7000 millions au début de 2016.
Combien y en aura-t-il sur notre planète dans quelques années ?
Les scientifiques les plus brillants, qui sont déjà plusieurs milliers, sont ceux qui peuvent répondre à cette question, ainsi qu’à bien d’autres de grande importance.
Je voudrais exprimer ma plus profonde gratitude pour les démonstrations de respect, les saluts et les cadeaux que j’ai reçus ces jours-ci, qui me donnent les forces pour y répondre avec les idées que je transmettrai aux militants de notre Parti et aux organismes appropriés.
Les moyens techniques modernes ont permis de scruter l’univers. Les grandes puissances comme la Chine et la Russie ne peuvent être soumises aux menaces pour leur imposer l’utilisation des armes nucléaires. Ce sont des peuples de grande valeur et d’une grande intelligence.
Je considère que le discours du président des États-Unis lors de sa visite au Japon a manqué de hauteur, et il n’a pas eu les mots pour s’excuser pour la mort de centaines de milliers de personnes à Hiroshima bien qu’il connaissait les effets de la bombe. Tout aussi criminelle fut l’attaque sur Nagasaki, une ville que les maîtres de la vie ont choisie au hasard.
C’est pour cela qu’il faut insister sur la nécessité de préserver la paix, et pour qu’aucune puissance ne s’arroge le droit de tuer des millions d’êtres humains.”
Fidel Castro Ruz, le 12 août 2016, 22H34
Source : Bolivar Infos
Traduction : Françoise Lopez, revue et corrigée par admin site France-Cuba.
Source originale : Cubadebate
Le 6 août 1945 est une date que les forces progressistes et les amoureux de la paix du monde entier commémorent, pour ne pas oublier la mémoire de ce crime monstrueux qu’a été le lancement de la première bombe atomique sur la ville japonaise d’Hiroshima (et trois jours plus tard sur Nagasaki ) et pour retenir de cette tragédie, qui a causé des milliers de morts et de souffrances qui continuent à ce jour, des leçons pour la lutte contre le militarisme, contre la guerre et pour le désarmement nucléaire.
Il est impératif de défendre la vérité historique, de lutter contre toute tentative de justification de l’utilisation de l’arme atomique, de démystifier le faux argument selon lequel son utilisation était nécessaire pour vaincre le Japon parce qu’il était déjà vaincu, et de dénoncer l’impérialisme américain pour un crime dont le seul but était d’affirmer la puissance et les objectifs hégémoniques des États-Unis sur la scène mondiale.
Il ne faut pas oublier que les racines de la guerre et de ses conséquences tragiques se trouvent dans le pouvoir des monopoles et dans l’appétit d’exploitation et de prédation illimitée du capital financier et spéculatif, et alerter sur les grands dangers pesant sur l’Humanité, en raison de la croissance des forces xénophobes et fascistes, du militarisme, de la multiplication des sources de tension, de déstabilisation et de guerres d’agression impérialistes, dans une situation où la soi-disant «guerre contre le terrorisme» est utilisée comme une couverture pour attaquer les droits et les libertés fondamentales, pour augmenter les dépenses militaires et pour interférer dans les affaires intérieures de pays souverains.
Dans ce cadre général, une question très préoccupante est l’escalade agressive de l’impérialisme, comme en témoignent la situation en Syrie, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, ou comme en témoignent les dernières décisions du sommet de l’OTAN à Varsovie, une «politique de sécurité et de défense commune” de l’Union européenne de plus en plus coordonnée avec les États-Unis et l’OTAN , la course aux armements dans la région Asie-Pacifique avec une activité militaire intense des États-Unis, le renforcement du traité américano-japonais et la renaissance du militarisme et de l’interventionnisme japonais. L’installation par les États-Unis et l’OTAN de boucliers antimissile en Europe de l’Est, dans la péninsule coréenne, et sur les frontières de la Fédération de Russie et de la République Populaire de Chine, est également particulièrement inquiétante, car elle implique des scénarios de guerre et l’admission de l’utilisation d’armes nucléaires.
Se souvenir d’Hiroshima et de Nagasaki c’est donc se battre pour qu’une telle tragédie ne se reproduise plus jamais. C’est intensifier la lutte contre le fascisme et contre la guerre, contre la politique agressive de l’impérialisme, pour la dissolution de l’OTAN, une solution politique des conflits respectant la souveraineté des peuples, pour le désarmement et, en premier lieu, pour le désarmement nucléaire. C’est unir les forces susceptibles d’être unies dans la lutte pour la paix et éliminer une fois pour toutes de l’horizon le danger d’un holocauste nucléaire.
La lutte pour le progrès social et la paix n’avait jamais été aussi liée auparavant à la lutte pour la souveraineté des États et pour le droit de chaque peuple à choisir librement sa voie de développement. Au Portugal, le PCP continuera à agir avec détermination pour libérer le pays des contraintes extérieures qui portent atteinte à sa souveraineté, contre les exigences et le chantage de l’Union européenne, contre l’implication du pays dans des opérations d’agression contre d’autres peuples, pour une politique étrangère et de défense de fierté patriotique et en conformité avec la Constitution de la République portugaise, la paix, l’amitié et la coopération avec tous les peuples du monde.
Nous reproduisons ici un article de Loan Nguyen, publié le dimanche 24 juillet sur le site humanite.fr :
“Le Procureur de la République a décidé de faire appel de la relaxe de trois militants CGT, qui étaient poursuivis pour avoir accroché sur la permanence d’un député PS une banderole lui reprochant d’avoir soutenu la loi Travail.
L’accrochage de banderole à une permanence PS vaut-il bien deux procès ? Après avoir été relaxés en première instance le 13 juillet par le tribunal correctionnel de Saint-Étienne, trois jeunes militants CGT devraient être poursuivis en appel à l’initiative du Procureur de la République pour s’être introduits par effraction dans le local du député socialiste Jean-Louis Gagnaire et pour des violences contre des agents de police à l’occasion d’une manifestation contre la loi Travail le 12 mai dernier à Saint-Étienne. Des chefs d’accusation que réfutent Nina, 24 ans, Jules, 25 ans et Yvan, 29 ans, respectivement serveuse, assistant de vie scolaire et musicien en recherche d’emploi. « La porte d’entrée de l’immeuble n’était pas fermée. Même la police n’a pas relevé de traces d’effraction sur la porte de la permanence », rappelle Maître Karine Thiébault, l’une des avocates des trois militants syndicaux. Concernant l’accusation de violences contre les forces de l’ordre, Maître Thiébault relève que les policiers qui avaient porté plainte auraient refusé la procédure dite de confrontation face aux militants, « alors que cela aurait pu permettre que chacun s’explique. C’est une atteinte au droit à un procès équitable ». Enfin, l’avocate souligne qu’en dépit des réquisitions, « la vidéo de surveillance de la permanence effectuée par Securitas n’a pas été jointe au dossier », ce qui implique que rien d’incriminant n’y a été trouvé concernant ses clients.
« Ils sont simplement rentrés dans la permanence pour afficher au balcon une banderole qui reprochait au député d’avoir soutenu la loi Travail », témoigne Jean-Michel Gourgaud, secrétaire général de l’union départementale CGT de la Loire, à qui cet acharnement du ministère public rappelle les combats pour les Manufrance et les cinq de Roanne. Pour la CGT, il s’agit clairement d’un « procès politique ». « Dans un contexte où les Français sont encore fortement opposés à la loi, ce genre de manœuvres ne va pas apaiser les choses », prévient Jean-Michel Gourgaud. « Ils sont rentrés sans dégradation ni violence », confirme Martin Pontier, secrétaire fédéral du Mouvement jeunes communistes de la Loire qui était présent en bas de l’immeuble ce jour-là, et qui est lui-même poursuivi pour violences dans une procédure distincte. Le jeune homme accuse à l’inverse la police d’avoir fait usage d’une répression excessive. « On a été chargé sans sommation, les militants interpellés ont été mis en joue et plaqués au sol. Je n’ai fait que repousser les boucliers des policiers, je me suis pris un gros coup sur la tête. Et on m’accuse d’avoir blessé à moi seul sept policiers ! », s’indigne-t-il.
Du côté du parlementaire PS – qui s’est notamment illustré ces derniers mois pour avoir reproché aux frondeurs socialistes d’avoir « un problème mental » – on a annoncé se porter à nouveau partie civile par le biais de la presse locale. En première instance, Jean-Louis Gagnaire demandait 698 euros de dédommagement au titre de la réparation de la porte de sa permanence et un euro symbolique. Les policiers blessés réclamaient des indemnités allant de 1500 à 2000 euros chacun. Le procureur avait lui requis 4 mois de prison avec sursis, 500 euros d’amendes pour Yvan et Nina, 12 mois de prison avec sursis, 600 euros d’amendes, et 5 ans d’interdiction d’exercer dans la fonction publique pour Jules. Pour Martin Pontier, le Parquet a requis 18 mois de prison dont 3 mois fermes, 5 ans d’interdiction d’exercer dans la fonction publique et 9000 euros d’indemnités à verser aux policiers. Dans ce dernier cas, le délibéré est fixé au 6 septembre. Une nouvelle occasion de se mobiliser pour les opposants à la loi Travail, avant même le rendez-vous national du 15 septembre.
Par John Peterson, traduit de l’anglais par Hugo H.
Les images macabres constamment diffusées sur les ondes ou sur la toile sont inévitables : voitures piégées, massacres dans des boîtes de nuit, policiers assassins et assassins de policiers. C’est ce que Lénine appelait « l’horreur capitaliste continue »-sans fin. Non seulement en ces « lointaines » terres d’Irak, d’Afghanistan et du Mexique mais également dans des villes comptant dans les plus riches et prospères de la planète. Voici l’infernal visage de la crise du système capitaliste, la crise systémique qui menace de faire sombrer l’humanité avec elle.
Éditorial du numéro de Juillet 2016 de Socialist Appeal
Presque un siècle après que la Révolution Russe montra la marche à suivre, la civilisation toute entière se trouve dans une impasse. Pour paraphraser la verve poétique de Marx dans le Manifeste, l’humanité a enfin conjuré d’insondables merveilles technologiques et productives du sein du travail social. Un monde de surabondance pour tous est à portée de main. Le schisme entre ce qui est possible et la réalité du labeur et de l’humiliation que nous sommes forcés d’endurer se fait maintenant sentir au plus profond de millions d’individus. Ce qui s’oppose encore à une société véritablement humaine est structurel, institutionnel, systémique. Ce qui s’y oppose encore n’est autre que le capitalisme.
À l’origine, cette polarisation grandissante n’est qu’une fonction de l’accroissement de l’écart entre les classes. Mais, sans exutoire ou marche à suivre claire, la pression grandissante génère une frustration menant à un défouloir de violence amoncelée. La Police a, depuis le début de l’année, tué plus de 500 personnes. Malgré le scandale croissant, aucun officier de Police n’a été condamné depuis l’apparition du mouvement Black Lives Matter après les meurtres de Mike Brown et Eric Garner il y a maintenant plus de deux ans. Les assassinats effrontés commis à l’encontre d’Alton Sterling à Baton Rouge et de Philando Castile à Minneapolis-Saint Paul furent les funèbres flammes qui redonnèrent à Black Lives Matter un nouveau souffle. Des manifestations spontanées à travers le pays ont une nouvelle fois inondé les rues, et des centaines de manifestants se firent arrêter.
À Dallas, un vétéran de l’armée Américaine, déployé en Afghanistan, furieux des dernières exécutions sommaires perpétrées par la police, tua cinq agents en uniforme et en blessa plusieurs autres en fin de cortège d’une manifestation pacifique de BLM.
Mais la terreur individuelle, bien qu’en réponse à la terreur organisée du capital, ne peut qu’en accentuer la réaction. Elle ne peut changer la relation fondamentale entre exploitants et exploités, entre classe des oppresseurs et opprimés. Léon Trotski déclarait que « la vengeance individuelle ne nous satisfait pas. Les comptes que nous avons à régler avec le système capitaliste sont bien trop colossaux pour êtres portés par un simple fonctionnaire. »
Le mieux que les politiciens et autre flagorneurs libéraux puissent offrir sont des larmes de crocodiles et de caducs appels à l’unité et à la non-violence. Ils se lamentent de la « fracturation » du pays, et implorent de mettre fin à cette division entre la police et le peuple qu’ils « servent », et dépeignent nerveusement le pays comme une « poudrière » prête à exploser. Armés jusqu’au dents, profitant des milliards issus de la vente d’armes, bombardant et dronant partout dans le monde et poussant la légifération du désarmement de la classe ouvrière, pieusement, ils nous rappellent que « all lives matter » (toutes les vies comptent) – ce à quoi George Orwell aurait répondu « mais certaines plus que d’autres ! »
La paix sociale relative du boom d’après-guerre -en insistant sur le « relative », la « War on Drugs » ayant été une guerre civile unilatérale menée contre les pauvres- fut fondée sur un boom économique sans précédent. La prospérité amortissant la dureté de la dictature du Capital pour une couche importante de la population. Mais cela ne pouvait durer éternellement. Le système pourrit de l’intérieur. Le nombre de personne tirant bénéfice de ce système diminue. Le tampon que représente la soi-disant « classe moyenne » s’étant impitoyablement érodé. En première ligne des hérauts de la propriété privée se trouvent les petites armées en la personne de la police militarisée -n’étant guère signe de paix sociale. Le règne de la terreur imposé par l’État est nécessaire car prolétaires et pauvres constituent une majorité écrasante. L’autorité et la peur que représente la police s’émoussant, les capitalistes en redoutent les conséquences alors que leur stratégie de « diviser pour mieux régner » menace de devenir incontrôlable -ils sont bien trop peu nombreux pour défendre leurs pouvoirs et richesses eux-mêmes.
Antrell Williams via Flickr
Traités comme des rats affamés et encagés, les êtres humains interagissent en conséquence. Si tout le monde avait un travail, avait accès aux soins, à l’éducation, et au logement, les relations entre nous seraient transformés : sans ordre à maintenir, nul besoin de police. Mais avec la pénurie et le manque advient la nécessité de faire respecter cette distribution inégale des ressources. La contradiction absurde que nous nous devons de résoudre est celle de la pénurie artificielle capitaliste. Il existe sur Terre bien assez de ressources pour nous tous. Le motif seul du profit barre la route d’un système de production, de distribution et d’échange rationnel, en harmonie avec son environnement.
La classe ouvrière a le pouvoir de se décharger du capitalisme une fois pour toute -pourvu que l’énergie de notre classe, vaste et inexploitée puisse être dirigée sciemment. En absence d’une telle direction, l’impasse qu’est l’instabilité peut s’en retrouver prolongée des années, voire des décennies durant. En définitive, la responsabilité de cette impasse est à imputer aux dirigeants travaillistes pro-capitalistes, siégeant sur un volcan de potentiel révolutionnaire mais refusant de déchaîner le pouvoir latent des prolétaires. Une nouvelle direction doit être bâtie avec un sens de l’urgence.
Alors que nous nous dirigeons vers ce qu’un sénateur Républicain appela un « feu de poubelles » en guise d’élections, la polarisation et le chaos ne feront que s’accroître. La trahison de Bernie Sanders à l’encontre de la confiance de ses partisans mène ces derniers à rechercher des solutions en dehors du système bipartite -et au deçà les frontières du réformisme. La part de votant s’identifiant comme « indépendants » n’a jamais été aussi importante en 75 ans -39%- une majorité relative de l’électorat. Des millions d’électeurs n’arrivent aujourd’hui pas à choisir quel candidat est celui du « moindre mal. » En ces conditions, un parti socialiste indépendant pourrait rapidement gagner de l’élan -et de la puissance politique.
En tant que Marxistes nous comprenons que pour mettre fin aux violences policières, au racisme, à la pauvreté, à l’exploitation et à l’oppression, nous devons anéantir le capitalisme. Nous analysons que la seule manière de triompher de la résistance des capitalistes et de leurs défenseurs est par une lutte politique et économique de classe. Nous reconnaissons qu’il existe de puissantes forces centrifuges cherchant à découdre l’unité de la classe ouvrière. Heureusement, ces dernières sont compensées par des forces autrement supérieures nous poussant inexorablement à défendre nos intérêts communs. Cependant l’unité de classe traversant toutes ces lignes auxiliaires ne peut être simplement déclarée, mais doit être forgée au sein d’une lutte commune. Voici la tâche des temps à venir.
Construire une organisation capable de fournir des méthodes d’organisation et des repères théoriques nécessaires ne sera ni automatique ni aisé. Mais selon notre bon vieux pragmatisme Américain, « tout problème a sa solution », et « il y a un outil pour tout travail. » Le problème étant le capitalisme et l’outil un parti révolutionnaire de masse enraciné dans chaque lieu de travail, quartier et dans chaque campus. Nous vous invitons à rejoindre l’IMT afin de nous aider à le bâtir.
« Il n’y a pas d’alternative en dehors du peuple »
Le Parti communiste appelle à s’organiser dans les rangs du Parti contre les ennemis du peuple et de l’humanité. La libération est dans nos propres mains.
Nous n’avons pas les détails de ce qui s’est passé lors de la tentative de coup d’État en Turquie entre le 15 et le 16 juillet. Toutefois, nous savons très bien que des plans soutenus par des forces étrangères, dont les forces ne proviennent pas de la classe ouvrière, sont incapables de mettre en défaite l’obscurantisme de l’AKP et de résoudre les problèmes de la Turquie.
Les événements d’aujourd’hui nous rappellent à nouveau cette réalité : soit le peuple de Turquie s’organise pour se débarrasser de l’AKP, soit les politiques réactionnaires de l’AKP vont s’intensifier, la répression s’étendre, les massacres, pillages et vols se poursuivre.
La seule force susceptible de renverser l’AKP, c’est celle du peuple. Il n’y pas d’autre alternative.
L’AKP est responsable ce qui a eu lieu cette nuit. Tous les facteurs qui ont conduit à la situation présente sont le produit du régime de l’AKP et des puissances, à l’intérieur du pays et à l’étranger, qui la soutiennent.
Toutefois, le fait que le principal parti responsable de la situation soit l’AKP ne signifie pas que la tentative de coup d’État a été orchestré par Erdogan lui-même pour parachever ses objectifs, notamment préparer le terrain au pouvoir personnel ou éliminer les obstacles à la nouvelle constitution.
La tension et les rivalités entre différents groupes, au sein même de l’Etat et des forces armées, qui sont apparues depuis un moment, se sont transformées en conflit armé. Même si les tensions entre ces forces sont réelles, il est mensonger de prétendre qu’une des parties dans ce conflit puisse porter les intérêts du peuple. De ce fait, rechercher une solution contre le régime de l’AKP à travers un coup d’État militaire est aussi erroné qu’apporter un soutien à l’AKP au nom d’une opposition de principe contre tout coup d’État militaire. La dernière des choses qui pourrait être faite au nom de la défense de la liberté et des droits de l’homme en Turquie serait bien de soutenir l’AKP qui n’a cessé de démontrer qu’elle est un ennemi de l’humanité.
Sans avoir orchestré ce coup d’Etat, Erdogan et l’AKP sauront utiliser les conditions qui en résulteront et les soutiens qu’ils recevront pour accroître leur légitimité. Notre peuple doit se tenir en alerte devant les étapes que l’AKP ne va pas manquer de franchir dans les jours à venir. Élever la lutte contre l’AKP et son obscurantisme est la seule voie pour empêcher que ce coup d’État manqué n’aboutisse à consolider son régime et ne serve d’instrument pour transformer la Turquie instable de l’AKP en un pays stable. Le fait que toutes les mosquées de Turquie aient relayé la propagande diffusée continuellement sur les ondes par Erdogan, toute la nuit, indique concrètement l’urgence de la tâche à accomplir.
Le Parti communiste appelle à s’organiser dans les rangs du Parti contre les ennemis du peuple et de l’humanité.
La libération est entre nos mains.
Parti communiste, Turquie
(Traduction MlN, tirée du site internet « Solidarité internationale PCF», 16 juillet 2016)
Il reste deux jours pour continuer à amplifier la mobilisation du mercredi 13 juillet en solidarité avec nos camarades injustement poursuivis !
Lors de cette journée fatidique, quatre jeunes militants seront jugés pour avoir déployé une banderole rappelant les prises de position du député PS Jean-Louis Gagnaire : soutien des lois Rebsamen, Macron, de la déchéance de nationalité, de l’État d’urgence, de la loi travail et des 49-3 !
Les accusations sont graves et plus que disproportionnées laissant présager, sans l’ombre d’un doute, à un procès politique intenté par les représentants de l’État et de son bras armé, la police, pour criminaliser un mouvement qui ne désemplit pas depuis 5 mois.
Cette journée doit exprimer la solidarité et le soutien indéfectible de la population auprès de ces militants qui se battent pour un monde meilleur contre une loi rejetée par plus des trois quart du peuple. Soyons nombreux ! On compte sur vous !
[N’oubliez pas également de signer la pétition: https://www.change.org/p/cgt-precaires-saint-etienne-non-au-proc%C3%A8s-politique-soutien-aux-jeunes-de-saint-%C3%A9tienne ]
Cela fait des mois que des centaines de milliers de jeunes et de travailleurs se mobilisent contre le projet de loi El Khomri. Cette loi travail est massivement rejetée par la population, dans la rue comme dans l’opinion. À plusieurs reprises le gouvernement a d’abord tenté d’amadouer les jeunes par des annonces de mesures spécifiques sans remettre en cause l’esprit initial de la loi travail. C’est cet esprit que nous combattons depuis le premier jour et la contestation n’a pas cessé de grandir dans le pays depuis le mois de mars dernier.
Malgré l’ampleur de la mobilisation le gouvernement a fait la sourde oreille. C’est pourquoi, aux annonces insuffisantes, ont succédé les coups de matraques et les gaz lacrymogènes dans la rue pour tenter d’éteindre ce sursaut populaire. Là encore nous sommes restés debout, et les débats au parlement témoignent de l’isolement total du gouvernement il ne dispose pas d’une majorité pour faire adopté le projet de loi.
Il aurait pu prendre ses responsabilités, entendre le message de la rue et de la représentation nationale, retirer le projet de loi travail. Au lieu de cela les débats ont été bloqués une première fois et Manuel Valls a imposé un passage en force avec l’utilisation de l’article 49-3 de la Constitution. Là aussi la mobilisation n’a pas pour autant faibli et pour le retour du texte à l’Assemblée Nationale les cartes ne sont pas rebattues. Le déni de démocratie reste le seul moyen du gouvernement pour faire acter la casse de nos droits : à nouveau le 49-3 est utilisé.
Face à cette nouvelle insulte, nous réaffirmons notre opposition totale à ce projet et allons redoubler d’efforts dans tous les domaines pour mettre en échec la politique honteuse du gouvernement. Nous sommes la génération de leur crise, nous refusons d’être condamnés à la précarité à vie et nous serons de toutes les initiatives pour faire entendre la voix des jeunes et des salariés.